Niger : un garde national tué dans l’attaque contre la prison de Koutoukalé

Une « attaque terroriste » contre la prison de haute sécurité de Koutoukalé, au nord de Niamey, a été repoussée lundi par la garde nationale nigérienne. Un membre des forces de sécurité a été tué dans d’« intenses combats » avec un groupe d’assaillants « lourdement armés ».

« Une dizaine d’assaillants armés ont essayé d’attaquer la prison vers 16 h 00 [GMT], mais l’attaque a été repoussée parce que les forces de sécurité étaient déjà au courant d’une éventuelle attaque », a affirmé une source sécuritaire.

Les assaillants ont « profité du jour de marché du village de Koutoukalé pour se cacher dans la population » avant de déclencher l’attaque. « La poursuite a été engagée » immédiatement après l’attaque, a précisé Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur.
Un mort parmi les forces de sécurité

Dans un communiqué publié ce mardi, le ministre a par ailleurs précisé qu’un garde national avait été tué dans des affrontements avec « des assaillants lourdement armés ». Ceux-ci ont mené l’assaut de la prison à bord de « trois véhicules ».

#Attaque_prison_Koutoukalé#Communiqué du Ministère de l’intérieur pic.twitter.com/plWhx1u4QG

— Mohamed Bazoum (@mohamedbazoum) May 14, 2019

Cette attaque, qui a donné lieu à « d’intenses combats », « était la deuxième du genre contre ladite prison [et] a été repoussée », précise encore Mohamed Bazoum. En octobre 2016, la prison, située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Niamey, avait en effet déjà fait l’objet d’une attaque spectaculaire avec des assaillants venus à moto et munis d’explosifs. Elle avait alors également été repoussée.
La prison la plus sûre du pays

La prison de Koutoukalé est considérée comme la plus sûre du pays. Les autorités y gardent les détenus les plus dangereux et notamment les éléments jihadistes des groupes sahéliens ou du groupe nigérian jihadiste Boko Haram. La prison se trouve dans une zone broussailleuse sans aucun bâtiment aux alentours. Elle est reliée à la route nationale 1 par une piste, volontairement laissée non bitumée et difficilement carrossable, située à quelques kilomètres d’une route nationale.

En octobre 2014 et juin 2013, des commandos avaient libéré des détenus à la prison de Ouallam (à 100 km au nord de Niamey) et à la prison civile de Niamey.