Guerre au Soudan: un groupe rebelle armé du Darfour rejoint l’armée du général al-Buhran

Guerre au Soudan: un groupe rebelle armé du Darfour rejoint l’armée du général al-Buhran

Au Soudan, alors que la crise humanitaire s’empire, un groupe armé du Darfour – l’Armée de libération du Soudan (SLA), du chef rebelle Minni Minawi, également gouverneur du Darfour – annonce avoir rejoint l’armée du général Abdel Fattah al-Burhan, pour se battre contre les forces paramilitaires du général Hemedti.

En novembre dernier, alors que les paramilitaires gagnaient du terrain au Darfour, le mouvement de Minni Minawi ainsi que deux autres groupes armés étaient sortis de leur neutralité pour afficher leur soutien à l’armée.

Aujourd’hui, c’est à bord d’un véhicule militaire que Minni Minawi a annoncé l’appui de ses hommes à l’armée soudanaise.

« Cela fait dix mois que nous attendons une solution négociée à la crise », explique le chef rebelle dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. « Face aux graves exactions commises par les Forces de soutien rapide du général Hemedti, nous allons nous joindre aux combats », a-t-il ajouté.

Les bombardements de ces derniers jours à El Fasher, au Darfour Nord – d’où est originaire Minni Minnawi – et le blocage de l’aide humanitaire alors que la région connaît une grave crise alimentaire ont donc poussé celui-ci à s’impliquer à son tour dans les combats.

Le gouverneur du Darfour accuse les FSR de viols, de pillages et d’entraver la distribution d’aide humanitaire. Il appelle les Soudanais à résister.

Alors que l’insécurité alimentaire menace la population, les paramilitaires se sont opposés, la semaine dernière, à un accord avec les Nations unies permettant la distribution d’aide alimentaire au Darfour.

Difficile de savoir si ce ralliement de Minni Minawi à l’armée soudanaise va faire une réelle différence sur le terrain, le nombre exact de ses effectifs n’étant pas connu, l’Armée de libération du Soudan s’étant scindé à plusieurs reprises ces dernières années

Le chef rebelle affirme toutefois que le convoi militaire dans lequel il se trouvait n’est qu’à 300 km, au nord de Khartoum, prêt à descendre sur la capitale.