Somalie : 16 suspects arrêtés pour l’attaque d’un hôtel de Mogadiscio

Somalie : 16 suspects arrêtés pour l’attaque d’un hôtel de Mogadiscio

Seize personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’attaque meurtrière d’un hôtel de Mogadiscio mi-mars par des islamistes radicaux shebab, a annoncé l’Agence du renseignement somalienne.

“Après une enquête approfondie, les forces de sécurité ont réussi à capturer le réseau responsable de l’attaque terroriste de l’hôtel SYL, arrêtant 16 suspects, dont le cerveau Abdinasir Dahir Nur”, a écrit l’Agence nationale du renseignement et de sécurité sur X tard samedi soir.

Trois personnes sont mortes lors de l’attaque lancée le 14 mars au soir et menée 13 heures durant par des islamistes shebab à l’hôtel SYL, un établissement proche de Villa Somalia, l’enceinte ultra-sécurisée qui abrite la présidence et les bureaux du Premier ministre. Les forces de sécurité ont également tué cinq assaillants, selon la police.

“La justice sera rendue au tribunal pour toutes les personnes impliquées”, a ajouté l’organisme de sécurité.

Selon ce dernier, cinq membres des agences de sécurité somaliennes, responsables des points de contrôle traversés par les assaillants, figurent parmi les personnes arrêtées.

Le trafic dans les environs est en effet restreint du fait de la proximité de la Villa Somalia.

Le principal suspect, Nur, a été accusé d’avoir organisé les véhicules utilisés dans l’attaque, tandis que quatre autres personnes arrêtées sont des individus dont les noms ont été utilisés pour immatriculer les véhicules, toujours selon l’agence nationale du renseignement.

Le SYL est une cible récurrente des shebab. Cette attaque est au moins la cinquième depuis 2015. La dernière, en décembre 2019, avait fait cinq morts.

L’assaut et le siège de l’hôtel ont cependant mis fin à une relative accalmie dans les attaques des shebab.

Samedi, des shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont perpétré une nouvelle attaque, contre une base militaire près de Mogadiscio, faisant des victimes, selon des responsables militaires.

Chassés des principales villes en 2011-2012, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales du centre et du sud du pays, d’où il mène des attentats contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles.

Une offensive menée depuis août 2022 dans le centre du pays par l’armée et des milices claniques, avec l’appui aérien de l’armée américaine et de la force de l’Union africaine dans le pays (Atmis), avait permis de reconquérir des territoires, avant de marquer le pas ces derniers mois.

Les shebab y mènent désormais des actions localisées.