Le meurtre de neuf Chinois dans une mine embarrasse la République centrafricaine et la Russie

Le meurtre de neuf Chinois dans une mine embarrasse la République centrafricaine et la Russie

L’identité des personnes qui ont assassiné les employés de l’entreprise minière Gold Coast Group est encore inconnue.

La manifestation avait le mérite de définir les intentions de ses organisateurs, connus pour leur proximité avec le pouvoir centrafricain. Environ deux cents personnes, l’enthousiasme encouragé par la distribution de quelques billets, se sont réunies, mercredi 22 mars à Bangui, pour saluer la mémoire des neuf Chinois tués trois jours plus tôt sur un site minier de l’intérieur du pays et, surtout, affirmer l’amitié de la République centrafricaine pour la Chine et la Russie. Les banderoles déployées à cette occasion proclamaient, notamment, un clair « soutien à la République populaire de Chine », ou exprimaient cette profession de foi : « La Russie, c’est Wagner, nous aimons la Russie et nous aimons Wagner. »

La raison de cette démonstration d’amitié à l’endroit des deux pays est à chercher dans la découverte, dimanche 19 mars, du meurtre de neuf ressortissants chinois travaillant sur un projet minier de la compagnie chinoise Gold Coast Group à Chingbolo, à 25 kilomètres de Bambari, dans le centre du pays. C’est là qu’une attaque a eu lieu le même jour, au cours de laquelle deux ressortissants Chinois ont également été grièvement blessés.