Mali : le gouvernement suspend toutes les rotations au sein de la Minusma

Mali : le gouvernement suspend toutes les rotations au sein de la Minusma

Le Gouvernement de la Transition du Mali a décidé, jeudi, de suspendre toutes les rotations de contingents militaires et policiesr de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), y compris celles déjà programmées ou annoncées, et ce, pour des raisons de sécurité nationale.

L’information a été annoncée par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale dans un communiqué consulté par Agence Anadolu.

Le ministère des Affaires étrangères a d’abord informé « la Minusma que dans le cadre d’une gestion efficiente de la rotation des effectifs des contingents militaires et policiers déployés au Mali au compte de la Force onusienne, la partie malienne prévoit l’organisation d’une réunion de coordination entre les structures maliennes concernées et la Minusma ».

« Le ministère précise que cette rencontre vise essentiellement à dégager un plan optimal permettant de faciliter la coordination et la réglementation de la rotation des contingents opérant au sein de la Minusma », indique le communiqué.

Ainsi, dit-il, « le ministère informe la Minusma qu’avant la tenue de la dite rencontre ainsi que pour des raisons liées au contexte de sécurité nationale, le Gouvernement du Mali décide de suspendre, à compter de ce jour, toutes les rotations de contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées ».

En outre, le ministère assure que « la partie malienne travaillera de manière diligente en vue de réunir les conditions propices à la levée de cette mesure suspensive de la rotation qui constitue une phase essentielle permettant aux contingents déployés d’assurer une bonne mise en œuvre du mandat de la Minusma ».

Cette décision du gouvernement malien intervient quelques jours après l’arrestation de 49 militaires ivoiriens à Bamako qualifiés par les autorités de la transition de «mercenaires», alors qu’Abidjan rassure que « ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) ».

Les autorités ivoiriennes réunies en conseil national de sécurité, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, ont appelé mardi, les autorités maliennes à « libérer, sans délai» les 49 militaires ivoiriens « injustement arrêtés », dimanche à Bamako.