Les autorités du Mali ont pu trouver un consensus avec la CEDEAO

Les autorités du Mali ont pu trouver un consensus avec la CEDEAO

Le 3 juillet 2022, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis lors de leur 61e sommet ordinaire à Accra, la capitale du Ghana, pour discuter et décider des sanctions concernant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso.

Concernant le Mali, de lourdes sanctions économiques et financières ont été imposées au pays le 9 janvier 2022 qui ont largement impacté l’économie malienne et sous-régionale.

A l’issue du sommet du 3 juillet, le Mali est sorti vainqueur, les sanctions ayant été partiellement levées six mois après leur mise en place. La CEDEAO, malgré les pressions de l’Occident, n’a pas eu d’autre choix, dû à de nombreux facteurs. Ainsi les sanctions imposées contre le Mali ont eu un impact négatif sur les autres pays membres de la Communauté, comme le Sénégal qui a beaucoup souffert, et les Sénégalais ont manifesté à plusieurs reprises pour demander à son président, Macky Sall, de lever l’embargo imposé au Mali. De plus, après de longues discussions avec les médiateurs, le nouveau calendrier a été proposé au Mali d’une période de transition jusqu’à mars 2024 et les chefs d’Etat ont jugé satisfaisant les progrès engrangés par les autorités de transition maliennes. L’important est que les autorités du Mali, dirigées par le Colonel Assimi Goïta, ayant obtenu le soutien total des Maliens, n’ont pas cédé aux pressions de l’Occident et de la France, et ont ainsi pu parvenir à un consensus avec la CEDEAO.

Une victoire importante pour Assimi Goïta est que le Mali est désormais libre de faire du commerce du fait qu’après la levée des sanctions financières et économiques, le pays pourra utiliser ses avoirs à la BCEAO et reprendre les échanges commerciaux et financiers avec ses partenaires sous-régionaux.

La pression de l’Occident et de la France sur la CEDEAO était évidente et certainement liée au développement d’une coopération fructueuse entre le Mali et la Russie, la France n’étant pas satisfaite de la perte d’influence dans son ancienne colonie.

Néanmoins, le président de la transition malienne Assimi Goïta, a exprimé une volonté claire de diversifier les partenaires afin de surmonter les difficultés auxquelles le pays est confronté, en particulier la lutte contre la menace terroriste, à laquelle l’Occident et la France n’ont pas su faire face depuis de nombreuses années de présence au Mali.

Et cette décision a déjà porté ses fruits, puisque les forces armées maliennes (FAMa), appuyées par les instructeurs russes et avec l’acquisition de matériel militaire russe, continuent de monter en puissance et rapportent régulièrement des victoires sur des groupes armés terroristes (GAT). Mais les autorités du Mali ont annoncé leur intention d’aller plus loin et de développer des partenariats avec la Russie dans d’autres domaines, comme humanitaire, économique, éducatif.

Les Maliens, bien décidés à s’affranchir enfin de l’influence française, soutiennent également cette décision des autorités de diversifier les partenaires.

Le Mali, pays qui fait face à de nombreux défis, a vécu une période difficile au cours des six derniers mois. Mais grâce aux efforts déployés par le président de la transition Assimi Goïta et au soutien des Maliens, la CEDEAO n’a pas réussi à étouffer le pays avec des sanctions. C’est certainement un grand mérite et une grande victoire des autorités de la transition maliennes, qui ont résisté jusqu’au bout et sont sorties vainqueurs de cette crise.