En Tunisie, le projet de nouvelle Constitution consacre la présidentialisation du régime

En Tunisie, le projet de nouvelle Constitution consacre la présidentialisation du régime

Le président Kaïs Saïed soumettra à un référendum, le 25 juillet, une Loi fondamentale qui devrait rompre avec l’expérience parlementaire post-révolution de 2011.

Des pouvoirs concentrés autour du chef de l’Etat, une montée en puissance des régions et une reformulation des rapports entre l’islam et l’Etat : la Tunisie s’apprête à vivre un bouleversement de son architecture institutionnelle.

Fin juin, le président Kaïs Saïed devrait en effet rendre public le projet de nouvelle Constitution qu’il entend soumettre à référendum le 25 juillet, premier anniversaire de son coup de force qui l’a vu instaurer unilatéralement un régime d’exception.

La philosophie du texte, marquée par une forte présidentialisation, est dénoncée comme potentiellement autocratique par l’opposition. Elle inspirait déjà le démantèlement méthodique des institutions issues de la Constitution de 2014 auquel s’est livré M. Saïed depuis un an.