Niger: l’armée à l’offensive contre les groupes jihadistes dans le Gourma

Niger: l’armée à l’offensive contre les groupes jihadistes dans le Gourma

Au Niger, l’armée a annoncé hier, mardi, avoir tué une soixantaine de jihadistes dans les zones de Torodi et Gotheye lors d’opérations qu’elle a menées au cours de la semaine dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso. Dans son communiqué, l’armée nigérienne déclare avoir détruit des campements et du matériel. Les ratissages des forces spéciales se poursuivent afin de permettre aux populations déplacées du fait de l’insécurité de regagner leurs villages abandonnés.

C’est un véritable coup dur que l’armée nigérienne vient de porter contre les jihadistes qui sévissent sur les rives droites du fleuve Niger dans sa partie Gourma, à l’ouest du département de Torodi, en direction de la frontière burkinabè.

En une semaine d’opérations et de ratissages, deux soldats nigériens ont été blessés et un véhicule endommagé. Mais le bilan est plus lourd du côté des terroristes : 65 sont « neutralisés » selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, 165 motos sont détruites, 12 plots logistiques sont détruits, ainsi que 12 bases de regroupement complètement anéanties.

Si une accalmie est observée dans les zones Nord de Tillabéry du fait de l’occupation du terrain par l’armée, il n’en est pas de même dans le Gourma. Depuis quelque temps on constate la montée en puissance des forces spéciales nigériennes dans ce secteur. Ces offensives ont permis de désorganiser et d’affaiblir les groupes jihadistes qui s’adonnent à des actes de pillages, d’intimidation des populations et très souvent à des assassinats cibles.

C’est le cas des deux préfectures de Gotheye et Torodi. Pour fuir ces exactions, plusieurs villages se sont vidés de leurs populations. Il s agit des villages de Bolsi 1 et 2, et de la bourgade de Banizoumbou. Ces opérations militaires, selon l’état-major des forces armées nigériennes permettront aux populations déplacées de ces zones de rejoindre leurs lieux de résidence habituels.