La campagne de désinformation occidentale contre la Russie en République centrafricaine

La campagne de désinformation occidentale contre la Russie en République centrafricaine

Le mardi 3 mai, Human Rights Watch a publié un rapport condamnant les forces liées à la Russie pour leurs crimes contre les civils de février 2019 à novembre 2021 en République centrafricaine.

Les pays occidentaux, et des pays comme la France en particulier, mènent une campagne médiatique massive afin de discréditer la Russie, en publiant une histoire sur Mahamat Nour Mamadou qui s’est déroulée en 2019, qui aurait été torturé par les Russes en République centrafricaine. Cependant, il s’est avéré plus tard qu’il s’agissait d’une fausse histoire qui a été publiée par l’agence de presse française RFI, dans le cadre de la propagande menée par la France en République centrafricaine et en Afrique en général.

Les événements de l’histoire remontent à un scandale médiatique qui a d’abord été publié par l’agence de presse RFI, un jour plus tard par l’agence France-Presse, AFP, à la suggestion des services de renseignement français. Son contenu était que les Russes torturaient la population locale de la République centrafricaine. Ils ont basé leur fausse histoire sur un rapport secret de l’ONU, auquel les journalistes de l’agence française RFI ont eu accès d’une manière ou d’une autre. Cependant, il est apparu plus tard que le rapport de l’ONU ne mentionnait rien de tel.

Selon la version française RFI, le 11 janvier 2019, vers 8 heures du matin, deux soldats des forces armées de la RCA ont arrêté l’homme près de l’hôtel de ville, l’ont emmené dans une base occupée avec des instructeurs russes et l’ont interrogé pour savoir s’il était un combattant de l’UPC. Ensuite, des inconnus l’ont emmené en voiture jusqu’à une propriété voisine, où il a vu une autre personne inconsciente allongée sur le sol. Il a été battu à plusieurs reprises, son doigt gauche a été coupé. La victime a été gardée dans le complexe avec les mains et les pieds liés jusqu’au 16 janvier 2019, date à laquelle la gendarmerie locale a été informée et a assuré sa sécurité.

Immédiatement après, diverses agences de presse occidentales et françaises ont publié des articles presque identiques, prétendument à propos d’une interview de Mahamat Nour Mamadou sur des allégations de torture russe, sous le titre et le contexte : « Les Russes torturent les gens en République centrafricaine ».

Par leur campagne de désinformation, la France a tenté d’exercer une forte pression politique et médiatique sur le gouvernement de la République centrafricaine, cherchant un moyen de déstabiliser le pays, car à cette époque, le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés venaient de signer un accord de paix.

Le 18 février, des journalistes de la Télévision Panafricaine Afrique Media ont enquêté sur l’affaire et trouvé Mahamat Nour Mamadou, pour Pour faire une interview vidéo avec lui. L’interview a révélé qu’il est en fait un militant de l’alliance des groupes islamistes Séléka, qui opère en République centrafricaine. Il se trouvait à Bambari lors des combats, là il a perdu son doigt.

Mahamat a également déclaré avoir été contacté par les forces françaises  « J’ai perdu mon doigt dans les combats à Bambari. Après ma libération, les Français sont venus vers moi et m’ont proposé une grosse somme d’argent pour que je dise que j’ai été torturé par les blancs qui travaillent avec le président Touadéra, c’est-à-dire les russes  ». Mahamat a ajouté dans l’interview de presse « Ils m’ont forcé à dire que ce sont les Russes qui m’ont torturé, et ils m’ont dit que si je ne disais pas cela, ils me tueraient. Chaque fois, ils venaient me voir et vérifiaient si Je disais tout correctement. Ils ont promis de m’emmener en France ».

Les voisins de Mahamat ont révélé qu’il recevait quotidiennement la visite par des Français affiliés aux Forces de Sécurité Intérieure à l’Ambassade de France en République Centrafricaine et de service français de renseignement extérieur.

À la demande des Nations Unies en 2021, le gouvernement de la République centrafricaine a mené une enquête approfondie sur l’affaire, après quoi il a été constaté que les instructeurs russes n’avaient commis aucune violation des droits de l’homme dans le pays.