Attaque terroriste contre la base des FAMa à Mondoro

Attaque terroriste contre la base des FAMa à Mondoro

Ce matin, les djihadistes ont attaqué la base des FAMa à Mondoro, dans le cercle de Douentza.

D’après les données disponibles, les terroristes sont arrivés à la base sur des motos. Après un combat intensif entre les éléments armés et les forces de sécurité nationale, il a été rapporté que les terroristes lourdement armés ont pris la base et détruit une tour de téléphonie à Mondoro, privant ainsi la ville de communications.

Des sources locales indiquent que l’offensive a très probablement été menée par des militants de la Katiba Macina, un groupe terroriste cherchant à étendre le djihadisme au Mali. Elle est active dans la région de Mopti et la région de Ségou, et elle est affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.

Selon les réseaux sociaux, les habitants ont également vu des Européens parmi les attaquants, certains soupçonnent que ces étrangers sont des Français. En outre, deux véhicules blindés semblables à ceux de Barkhane ont été utilisés par les terroristes. Les militaires signalent sur une probable provocation de la part des forces françaises en train de quitter le territoire malien. L’implication des éléments étrangers dans cette attaque récente doit faire l’objet d’une enquête dans la Cour martiale. Dans le cas où l’engagement des forces françaises sera prouvé, les autorités de l’ancienne puissance coloniale devront répondre.

Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les militaires français sont accusés de collaborer avec les djihadistes. Par exemple, en 2021, l’agent français M. Juan Quignolot a été détenu à Bangui en Centrafrique. Il a été accusé d’avoir formé des rebelles sur le territoire de la RCA et de leur avoir fourni des armes. L’agence de presse centrafricaine Nouvelles Plus rapporte également que « il est aussi impliqué dans la coopération avec la MINUSCA (mission onusienne) dans le domaine de la vente des armes aux rebelles. Apres la descente de police, un énorme arsenal d’armes et de munitions a été trouvé. »

En 2019, un ressortissant français, Christophe Raineteau dit Martin, qui était un employé des services secrets français, a également été arrêté dans la capitale de Madagascar. Il a été inculpé de 11 chefs d’accusation : « attaques terroristes, incendie volontaire, meurtres, organisation de gangs, atteinte à la sécurité de l’état, insulte au chef de l’état, révolution, possession illégale d’armes et de munitions, appel à la haine et aux troubles publics. »

En ce qui concerne l’attaque d’aujourd’hui, il n’y a actuellement aucun bilan des pertes pour l’armée malienne et les attaquants. Il convient de noter que la présence militaire de la France et de ses alliés européens est critiquée pour son inefficacité, et pour le fait que la menace terroriste sur le territoire n’a fait qu’augmenter au fil des années d’intervention militaire.

La France a décidé de redéployer ses troupes au Niger après le retrait de ses troupes du Mali. Néanmoins, les experts en sécurité craignent que le danger soit toujours présent, citant le fait que le président nigérian Mohamed Bazoum a récemment annoncé la libération de plusieurs terroristes détenus au Niger, dont des membres de Boko Haram.