Manifestations au Maroc contre la hausse des prix

Manifestations au Maroc contre la hausse des prix

Une récente hausse des prix du carburant et des produits alimentaires de base suscite la colère au Maroc, où des manifestations ont eu lieu dimanche contre le coût de la vie et en commémoration du mouvement de contestation dit du “20 février”.

A Rabat, des dizaines de manifestants ont notamment dénoncé la “vie chère” ainsi que le “despotisme et la corruption”, selon un correspondant de l’AFP.

Ils ont aussi appelé à la “liberté, la dignité et la justice sociale” et scandé d’autres slogans lancés lors du “Mouvement du 20 février” 2011, version marocaine du Printemps arabe qui réclamait des réformes, plus de démocratie et moins de corruption.

Des dizaines de personnes ont également manifesté à Casablanca (ouest) et à Tanger (nord), selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, en réponse à l’appel du “Front social”, qui regroupe des partis d’opposition de gauche.
Grave sécheresse

Après le rétablissement de la croissance économique en 2021 à un taux de 6,3 %, le gouvernement d’Aziz Akhannouch fait face à la colère de la rue en raison d’une hausse des prix.

Les autorités sont en outre confrontées à une grave sécheresse qui frappe le royaume alors que son économie est très tributaire du secteur agricole, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14%.

Dimanche, des accrochages ont eu lieu sur un marché rural près de la ville de Kénitra (nord) à la suite notamment de “spéculations inhabituelles au niveau de prix de certains produits de consommation”, ont indiqué les autorités locales, selon l’agence de presse MAP.

Les autorités sont intervenues pour rétablir l’ordre et une enquête a été ouverte sur ces incidents, selon la même source.