En Côte d’Ivoire, les autorités veulent passer l’éducation islamique au scanner

Sur les 3 500 structures islamiques d’éducation (SIE) recensées par les pouvoirs publics en 2020, seulement une sur dix était reconnue par le ministère de tutelle Daouda Koné est un imam comblé et un directeur d’école satisfait.

A la tête de Kadima, un groupe scolaire confessionnel établi à Korhogo, la grande ville du nord de la Côte d’Ivoire, il mesure le chemin parcouru depuis l’ouverture des lieux en 1997.

A l’époque, M. Koné enseignait des rudiments d’arabe et de savoir coranique à une poignée d’élèves assis sur des nattes. Vingt-cinq ans plus tard, 300 filles et garçons se serrent dans des salles de classe bien équipées pour suivre des programmes en français et en arabe ainsi qu’un enseignement religieux approfondi.

Et ce n’est pas tout : à l’issue d’un long processus, son établissement devrait recevoir le tampon officiel de l’Etat ivoirien. Jusqu’ici, seule une partie du cursus en primaire était reconnue par les autorités. « L’Etat a compris que les gens sont en demande du type d’enseignement qu’on propose », estime Daouda Koné, qui en veut pour preuve l’afflux des demandes d’inscription.

Son école fait partie des quelque 3 500 structures islamiques d’éducation (SIE) recensées par les pouvoirs publics en 2020. Apparu dans les régions du nord avant de se diffuser sur l’ensemble du territoire ivoirien, l’enseignement islamique est longtemps resté