Guinée-Bissau : la CEDEAO décide d’envoyer une force de stabilisation après la tentative de coup d’Etat

Guinée-Bissau : la CEDEAO décide d’envoyer une force de stabilisation après la tentative de coup d’Etat

Mardi 1er février, le président bissau-guinéen et son gouvernement ont échappé à une tentative de coup d’Etat. Trois jours après, la CEDEAO veut aider les autorités à prévenir toute nouvelle tentative du genre, dans un contexte marqué par la propagation des coups d’Etats en Afrique de l’Ouest.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé d’envoyer une force d’appui à la stabilisation en Guinée Bissau. L’information émane du communiqué final du sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’institution sur la situation politique au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, tenu le jeudi 3 février à Accra, au Ghana.

Cette annonce fait suite à la tentative de coup d’Etat qui a secoué le pays, le mardi 1er février. Ce jour-là, plusieurs hommes en arme avaient ouvert le feu aux alentours du palais du gouvernement où se tenait un Conseil des ministres extraordinaire. Dans la soirée, le chef de l’Etat, Umaro Sissoco Embalo, est apparu sain et sauf devant la presse, et a indiqué que la situation est désormais sous contrôle. Même s’il n’a pas cité de noms, le président a révélé que ce putsch manqué est lié à la lutte contre la drogue qu’il menait dans le pays.

« La Conférence [des chefs d’Etats de la CEDEAO, Ndlr] a fermement condamné cette tentative de coup d’Etat, et exprimé sa solidarité avec le président Embalo et le peuple de Guinée Bissau. La Conférence, au vu de ces derniers développements, décide de l’envoi d’une force d’appui à la stabilisation du pays », indique le communiqué de la CEDEAO. De leur côté cependant, les autorités bissau-guinéennes n’ont pour l’instant pas fait de déclaration publique sur ce déploiement.

Selon le dernier bilan des autorités, l’attaque a fait 11 morts. Plusieurs arrestations ont déjà été menées et les enquêtes se poursuivent en vue de mettre la main sur les commanditaires.