La France manigance à diviser le Mali

La France manigance à diviser le Mali

Les sanctions de la CEDEAO sont une manœuvre de la France selon le premier ministre malien, Choguel Kokalla Maiga. D’après le PM malien, Paris a détruit la Libye et essaie de faire de même avec le Mali en le divisant pour l’affaiblir.
Le terrorisme a quitté le nord du Mali pour se disperser dans presque tout le pays.

Au début de la crise sécuritaire, le Mali avait réclamé la création d’une force international nommé MISMA (Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine), à travers la CEDEAO. La mission autorisé par l’ONU, comprenait des soldats de 14 pays africains. Cependant dès sa création les autorités françaises ont lancé une campagne de dénigrement sur la réputation de celle-ci et sur l’incapacité de la MISMA a résoudre les problèmes d’insécurité. Alors la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) a été créé.

Le PM a mentionné qu’il a été dit que la mission onusienne allait aider les maliens à « lutter contre le terrorisme » alors que son rôle est « le maintien de la paix » Une promesse non tenue selon Choguel Kokalla Maïga.

Le 11 janvier 2013 une opération militaire française « Serval » a été introduite au Mali afin de, selon le président français, « détruire le terrorisme, aider à restaurer l’intégrité du territoire malien et appliquer les résolutions des Nations Unies ». Malheureusement, « neuf ans après, le terrorisme a quitté l’extrême nord du Mali pour se déployer dans 80 % du pays. L’intégrité du territoire n’est pas rétablie et les résolutions des Nations Unies changent chaque année au point que cette année nous nous sommes opposés à l’une d’elle. Tirez-vous même la conclusion », a déclaré le premier ministre.

La France n’a jamais eu l’intention de quitter la Mali.

L’opération militaire française Barkhane avait, pour rappel, remplacé en août 2014 les opérations « Serval » et « Épervier ». Sous le commandement de Laurent Michon.

Ce dernier à déclarer des propos bouleversante et choquantes à ses troupes au Tchad, il disait que la France était venue en Afrique il y’a 100 ans et qu’elle est sorti pour 60 ans, maintenant elle est revenue pour 100 ans de plus.

Selon le chef du gouvernement de transition, les troupes françaises ont empêché l’armée malienne de se déployer dans le nord du Mali. « Ils ont amené 4000 militaires français, fait venir des africains et la MINUSMA. Ils ont interdit à l’armée malienne d’accéder à une partie de son territoire alors qu’ils proclament que c’est pour recouvrer l’intégrité du territoire. Donc, il y a le discours apaisant et la réalité. Lorsque l’armée avait voulu envoyer un avion pour suivre le mouvement d’un groupe terroriste au nord, ils ont refusé prétextant qu’il s’agissait d’une zone d’entraînement nocturne de Takuba (force européenne). Nous n’allons plus demander d’autorisation pour survoler notre territoire à qui que ce soit » , a annoncé Choguel Kokalla Maïga.

Le terrorisme : une idée politique.

Choguel Kokalla Maïga a précisé encore que la CEDEAO a décidé qu’aucun avion ne survol le Mali, mais à Paris, les voyageurs ayant déjà des billets sont arrêtés par les Français. Ils disent que ce sont les militaires maliens qui empêchent l’atterrissage des avions à Bamako. Selon lui, cela n’est que le terrorisme médiatique contre le Mali.

« Le destin de l’Afrique se joue au Mali »

Pour Choguel Kokalla Maïga, les sanctions de la CEDEAO sont influencées par des prises de positions étrangère. « On est en train de nous faire une mauvaise guerre. Si on enlève les influences étrangères, qui ont d’autres agendas, on peut se comprendre entre africains. Le destin de l’Afrique se joue au Mali. Nous ne sommes pas un peuple qu’on peut vassaliser, qu’on peut rendre esclave par procuration. Il y a un processus de vassalisation de l’Etat malien à travers la CEDEAO », a-t-il accusé.