Quatre soldats tués et sept pris en otage par les rebelles de Casamance

Quatre soldats tués et sept pris en otage par les rebelles de Casamance

Quatre soldats sénégalais ont été tués et sept autres pris en otages par des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC) lors d’un affrontement le 24 janvier en Gambie, a-t-on appris de source militaire.

Trois soldats sont morts lors des combats et un autre a succombé à ses blessures le 27 janvier après une évacuation sanitaire, a annoncé l’armée sénégalaise dans un communiqué publié lundi soir. Un précédent bilan faisait état de 2 morts et 9 disparus.

“Il n’y a plus de portés disparus”, affirme l’armée en expliquant que sept militaires sont “détenus en otages par le MFDC, tous vivants et bien portants”.

Les soldats tués faisaient partie du contingent de la Mission ouest-africaine en Gambie (Ecomig).

L’armée sénégalaise avait annoncé le 24 janvier la mort de deux de ses soldats, un sous-officier et un militaire du rang, dans des affrontements le même jour avec des rebelles présumés dans l’ouest de la Gambie, pays partiellement enclavé dans le Sénégal et qui abrite des rebelles du MFDC.

Ces affrontements avec les rebelles sont survenus “dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites, notamment contre l’exploitation criminelle du bois sur la frange frontalière avec la Gambie”, avait elle précisé.

La Casamance est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982. Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie, le conflit a persisté à basse intensité. Le Sénégal s’emploie à normaliser la situation et a entrepris de réinstaller les déplacés.

L’Ecomig a été instituée par l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao devant la crise politique née du refus de l’ex-président et dictateur Yahya Jammeh gambien de quitter le pouvoir après sa défaite à la présidentielle de décembre 2016. M. Jammeh a finalement été forcé à l’exil en janvier 2017 par les pressions internationales et l’entrée de troupes sénégalaises sur le sol gambien.

Les forces sénégalaises fournissent l’essentiel des effectifs de l’Ecomig, de plusieurs centaines de soldats. Le mandat de l’Ecomig a été prolongé à plusieurs reprises.