Le Mali pousse la France vers la sortie

Le Mali pousse la France vers la sortie

L’expulsion de l’ambassadeur français à Bamako annoncée par la junte au pouvoir accroît les interrogations sur l’avenir de la présence militaire française dans le pays.

Invective après invective, le Mali et la France semblent inéluctablement se diriger vers la rupture. Lundi 31 janvier, la junte au pouvoir à Bamako a « invité » l’ambassadeur de France, Joël Meyer, « à quitter le territoire national dans un délai de soixante-douze heures », selon un communiqué lu à la télévision d’Etat. Une mesure qui, selon les autorités maliennes, « fait suite aux propos hostiles et outrageux » tenus par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, le 27 janvier.

Alors que Bamako venait de sommer le Danemark de retirer ses troupes déployées au sein de la force européenne « Takuba » (placée sous commandement français), ce dernier avait dénoncé sur la radio RTL des « mesures irresponsables » prises par une junte « illégitime », fustigeant au passage « la confiscation inacceptable » du pouvoir par les militaires, ainsi que leur recours aux mercenaires du groupe russe Wagner.