Au Burkina Faso, une soixantaine de djihadistes tués selon l’armée française

Au Burkina Faso, une soixantaine de djihadistes tués selon l’armée française

L’opération des forces burkinabées assistées par des unités françaises de « Barkhane » s’est déroulée peu avant le coup d’Etat du 24 janvier.

Une soixantaine de djihadistes ont été tués dans le nord du Burkina Faso lors d’une opération des forces burkinabées assistées par des unités françaises de l’opération « Barkhane », peu avant le coup d’Etat du 24 janvier au cours duquel le président Roch Marc Christian Kaboré a été renversé, a annoncé dimanche 30 janvier l’armée française.

« A quatre reprises, entre le 16 et le 23 janvier 2022, différents groupes de terroristes ont été localisés, identifiés et neutralisés par les forces burkinabées et par les unités de “Barkhane” », a-t-on appris auprès de l’état-major. « Au total, près d’une soixantaine de terroristes ont été mis hors de combat », selon l’état-major de l’armée française.

Une vingtaine de motos et plusieurs pick-up armés ont également été détruits dans ces opérations ponctuées de « frappes aériennes de la force “Barkhane”, guidées par des unités burkinabées », explique l’état-major des armées dans un communiqué.

« L’objectif était d’aller chercher les terroristes dans leurs zones refuges », a commenté l’état-major français, avant d’ajouter que « le bilan est très très bon ». « On continue le combat contre les terroristes en coordination avec les partenaires, les forces armées burkinabées, qui ont conduit ces opérations » à l’issue « très positive », a-t-on poursuivi.

Une spirale de violences

Selon l’armée, les forces burkinabées vont ainsi pouvoir « retourner » dans ces « zones de transit et de refuge » des groupes djihadistes dans lesquelles « elles n’avaient pas opéré depuis longtemps ».

Ces succès militaires sont intervenus juste avant un coup d’Etat militaire le 24 janvier, durant lequel le président Roch Marc Christian Kaboré a été placé en résidence surveillée et d’autres responsables arrêtés.

Jeudi soir 27 janvier, dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir lundi, le nouvel homme fort du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait déclaré à la télévision nationale que son pays avait « plus que jamais besoin de ses partenaires ».

Disant comprendre les « doutes légitimes » suscités par le coup d’Etat, il avait assuré que le Burkina « [continuerait] à respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme », et précisé que l’indépendance de la justice serait aussi « assurée ».

La population reprochait notamment à Roch Marc Christian Kaboré de ne pas avoir réussi à endiguer la dégradation sécuritaire depuis 2015, notamment dans le nord et l’est du pays.

Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2 000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.