Un média indépendant, Radio Macuto, a rendu compte de la détention de masse en Guinée équatoriale, y compris le témoignage de Mathieu, un Camerounais qui a écrit une note sur un billet de 1000 francs.

Il est écrit: « Je m’appelle Mathieu, je suis camerounais, j’ai été arrêté par les gendarmes il y a une semaine. Je suis détenu au stade de football de Malabo. Je suis torturé, ils veulent que j’avoue que je préparais un coup d’Etat. Aidez-moi! »

Depuis fin octobre, les forces de sécurité de Guinée équatoriale ont commencé à arrêter discrètement des résidents étrangers sans papiers. Comme l’a rapporté Josimar Oyono Singh, un éminent combattant des droits humains en Guinée équatoriale, les raids se sont intensifiés, principalement dans la ville de Malabo et les districts adjacents. En raison du manque d’espace suffisant au poste de police central de Malabo, les détenus sont conduits au nouveau stade de football dans le quartier de Banapá. La note de la Mathieu a été trouvée dans le quartier de Banapá.

Répondant aux informations des médias sur la détention d’étrangers, principalement des Camerounais, en Guinée équatoriale, l’ambassadeur du Cameroun en Guinée Équatoriale Desire Jean Claude Owono Menguele a fait une déclaration: « Depuis lundi 1er novembre, des compatriotes ont été arrêtés et détenus au Complexe Multisports de Malabo aux côtés de nombreux autres ressortissants étrangers vivant en Guinée Équatoriale. Une opération similaire a lieu sur le continent depuis samedi 30 octobre. L’ambassade a officiellement demandé des explications, mais le gouvernement de Guinée équatoriale n’a pas encore expliqué la raison des arrestations ».

Par ailleurs, des militants des droits de l’homme affirment que dans la ville de Bata, où les effets des raids sont moins visibles, des détenus sont entassés dans le commissariat central et, selon des informations publiées sur les réseaux sociaux, un citoyen d’origine burkinabè est mort asphyxié.

Les rumeurs d’un possible coup d’État circulant dans le pays pourraient être la raison de la décision de panique de mener des raids contre les étrangers. À la mi-octobre, les citoyens de Guinée équatoriale ont reçu des messages envoyés par des numéros de téléphone camerounais, affirmant que l’opposition préparait un coup d’État.

Selon Radio Macuto, le gouvernement équatoguinéen a cherché les partenariats qui permettraient au gouvernement de rester au pouvoir et d’empêcher une épidémie violente dans le pays. Comme le notent les experts, la Guinée équatoriale est maintenant dans un état très vulnérable, car la situation sécuritaire se détériore à la fois dans le pays et dans la région plus large de l’Afrique de l’Ouest. La vague de bouleversements violents au Tchad, au Mali, en Guinée et au Soudan du Nord, inquiète les autorités équatoguinéennes.

Pour répondre à cette question le Vice-Président du pays Teodoro Nguema Obiang Mangue passe l’été-automne 2021 à la recherche de partenaires, à la rencontre des chefs de PMC israéliens et russes. Au grand dam des plus hautes autorités, la visite à Moscou en septembre 2021, suivie de près par Radio Macuto, n’a pas abouti.