Politique.Tunisie : un nouveau gouvernement qui porte la marque du président Saïed

Politique.Tunisie : un nouveau gouvernement qui porte la marque du président Saïed

Plus d’une semaine après sa nomination, Najla Bouden, première Tunisienne à devenir chef de gouvernement, a dévoilé lundi 11 octobre la composition de son équipe. L’empreinte du président Kaïs Saïed est bien présente, observe la presse tunisienne.

La première femme chef de gouvernement en Tunisie et dans le monde arabe, Najla Bouden, a annoncé la composition de son gouvernement ce 11 octobre, depuis le palais de la présidence, à Carthage. Le pays était sans gouvernement depuis le 25 juillet dernier, le président Saïed s’étant alors arrogé les pleins pouvoirs, gouvernant par décrets.

La touche présidentielle est bien visible dans ce nouveau gouvernement. Taoufik Charfeddine, l’un des rares hommes de confiance de Kaïs Saïed, a notamment été confirmé à la tête du ministère de l’Intérieur. Et un autre proche du cercle présidentiel, Othman Jerandi, a été nommé ministre des Affaires étrangères.

Par ailleurs, sur les vingt-cinq membres du nouveau gouvernement, outre sa chef, neuf femmes ont été nommées à des postes clés. Parmi elles, Leïla Jaffel a hérité de la Justice et Sihem Boughdiri a été confirmée au ministère des Finances, un poste très sensible en raison de la fragilité financière du pays.

Le gouvernement présidé par Najla Bouden aura fort à faire avec une économie morose, une croissance économique molle et surtout des caisses vides. “La Tunisie doit combler un trou budgétaire estimé à 9 milliards de dinars [2,75 milliards d’euros]”, rapporte ainsi le site de la télévision privée Nessma TV. Si la Tunisie n’arrive pas à convaincre le FMI de lui accorder ce financement, elle devra recourir à la planche à billets, avec tout ce que cela peut comporter comme conséquences, explique de son côté le site d’informations African Manager. Seule alternative, convaincre “des pays