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Les forces gouvernementales du Mozambique ont secouru des enfants enlevés dans le nord-est du pays par des jihadistes les ayant enrôlés comme combattants, a indiqué mardi l’Unicef, sans préciser leur nombre.

“J’aimerais pouvoir vous donner plus de détails sur les enfants sauvés, mais bien sûr, nous ne voulons pas mettre en danger les négociations en cours”, a déclaré sans autre détail un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) à Genève, James Elder, lors d’un point de presse.

Des groupes armés jihadistes font régner la terreur depuis fin 2017 dans la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, riche en gaz naturel mais pauvre.

La semaine dernière, l’ONG Human Rights Watch avait indiqué que des centaines d’enfants avaient été enlevés par des jihadistes, puis entraînés dans des camps pour devenir des combattants.

M. Elder a confirmé l’existence de ces enfants soldats, sans toutefois être en mesure de donner des chiffres.

“Tout ce que nous pouvons dire, c’est que des milliers d’enfants ont été déplacés dans ces endroits et sont à risque”, a-t-il déclaré.

Aucun enfant n’a été libéré par leurs ravisseurs, mais “les forces du gouvernement ont secouru des enfants”, a-t-il dit sans donner de détails, précisant que l’Unicef travaillait avec d’autres acteurs humanitaires pour leur offrir une assistance.

Il a indiqué par ailleurs que des filles avaient également été enlevées et subi des violences: “nous avons des preuves de violences sexuelles contre les filles, nous avons des preuves de mariage forcé de filles”.

Les pays d’Afrique australe ont lancé en août une mission militaire régionale, la Sanim, visant à aider le Mozambique à lutter contre les insurgés jihadistes, connus localement sous le nom d’Al-Shabab (“les jeunes” en arabe), et reprendre le contrôle de la province.

“Alors que les zones précédemment occupées par les jihadistes deviennent accessibles, du matériel vidéo non vérifié, obtenu par les forces armées dans un camp d’entraînement abandonné, montre apparemment des enfants enlevés âgés d’à peine cinq ans en train de manipuler des armes et d’être endoctrinés au combat”, a expliqué le porte-parole de l’Unicef.

D’autres rapports récents sur des enfants enlevés correspondent aux récits faits par les membres de leur famille au personnel de l’Unicef sur le terrain et à ses partenaires, a-t-il dit.