Tanzanie: l’auteur de l’attaque de Dar es Salaam était un “terroriste” islamiste

L’homme armé abattu le 25 août alors qu’il attaquait le quartier des ambassades de la capitale économique de la Tanzanie, Dar es Salaam, était un “terroriste” islamiste, radicalisé sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi un responsable de la police.

Les investigations policières ont révélé que l’assaillant, identifié sous le nom de Hamza Mohamed, était un “terroriste”, “une personne qui avait une vie secrète avec tous les indicateurs de terrorisme”, a déclaré à la presse le directeur des enquêtes criminelles Camillus Wambura.

“Il a passé une grande partie de son temps à apprendre sur internet les types d’incidents terroristes comme ceux menés par Al-Shabab (groupe jihadiste somalien) et ISIS (groupe Etat islamique), comme le font de nombreux terroristes”, a détaillé M. Wambura.

Trois policiers et un agent de sécurité privée avaient été tués, et six personnes blessées.

L’attaque s’était déroulée le 25 août à la mi-journée sur Ali Hassan Mwinyi Road, grande avenue du centre de la ville sur laquelle se trouvent plusieurs ambassades et représentations étrangères.

Après des échanges de tirs avec les forces de sécurité, l’assaillant avait été abattu alors qu’il se trouvait devant l’entrée de l’ambassade de France.

Des vidéos diffusées par un média local le montraient armé de deux fusils automatiques, vêtu d’une chemisette à carreaux et portant un kufi (calotte de prière musulmane) blanc, marchant sur un trottoir, longeant notamment un bus et un tuk-tuk.

Il vivait avec sa mère dans un appartement à environ deux kilomètres du lieu de l’attaque.

“Je le connaissais depuis qu’il était un jeune garçon. Il avait disparu, jusqu’à son retour récemment”, a déclaré un voisin chauffeur de taxi, Omary Issa. “C’était une personne ordinaire avec qui nous interagissions comme n’importe quel autre voisin. J’ai été vraiment choqué”.

Des dizaines de policiers, d’hommes politiques et de citoyens tanzaniens se sont réunis vendredi à Dar es Salaam lors d’une cérémonie en hommage aux policiers tués.