Mali : « AN KA BARO KE » : Le Plan d’actions de 50 jours de la MINUSMA pour la stabilisation du Centre du Mali

Mali : « AN KA BARO KE » : Le Plan d’actions de 50 jours de la MINUSMA pour la stabilisation du Centre du Mali

Lancé il y a un mois environ, le « Plan d’actions de 50 jours pour le Centre du Mali » de MINUSMA, baptisé « An ka Baro kè » (Parlons ensemble en langue bambara), a initié 68 projets et initiatives. Il poursuit sa mission de renforcement de l’engagement à tous les niveaux du Gouvernement malien et de ses partenaires à investir davantage dans la résilience des populations civiles, y compris l’implication de tous pour faire renaître la cohésion sociale, réduire les violences communautaires et restaurer la confiance entre les autorités étatiques et les populations, facteurs indispensables pour la stabilisation du Centre.

Au-delà de ses forces militaires, la MINUSMA contribue à l’amélioration de la bonne gouvernance et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales à travers ses zones d’interventions. Dans ce cadre, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali (RSSG), M. El-Ghassim Wane a inscrit parmi ses priorités : l’amélioration continue de l’accompagnement de la Mission aux autorités maliennes et aux populations locales, notamment dans la réponse à apporter aux réalités complexes qui caractérisent le Centre du pays.

Selon le Représentant de la Mission des Nations Unies au Mali, ce projet vise à « consolider les acquis des dialogues initiés avec l’appui de la MINUSMA au sein des communautés du Centre, et d’autre part, à renforcer les dynamiques de collaboration avec les autorités civiles et militaires maliennes au niveau régional et local ainsi que le partenariat avec les forces vives issues des populations civiles qui œuvrent pour des régions du Centre stabilisées et pacifiées », a affirmé M. WANE.

Ce plan d’actions que la MINUSMA poursuit en étroite collaboration avec les autorités des régions du Centre et les entités du système-pays des Nations unies au Mali est décliné en huit piliers stratégiques. Ces derniers s’articulent autour d’actions prioritaires accélérant ainsi l’appui de la MINUSMA à la stabilisation du Centre, à travers le retour de l’autorité de l’État, à la contribution à la protection des civils, au renforcement de la cohésion sociale, à la résilience des jeunes et des femmes pour les dividendes de la paix, ainsi que le soutien à la protection et la promotion des droits de l’Homme et de l’État de droit.

D’autres projets et programmes de sensibilisation, actuellement en cours d’exécution, visent spécifiquement à appuyer le rétablissement de la confiance entre l’État, à travers ses représentants au niveau régional et les Forces de Défense et de Sécurité, et les communautés locales, et à générer des opportunités de relèvement socio-économique comme dividendes immédiats de la paix, afin de susciter la confiance générale dans le processus de paix ainsi que de renforcer l’adhésion des communautés aux stratégies de l’État pour la stabilisation des régions du Centre. La mise en œuvre de ces projets d’envergure se poursuivra après les 50 jours de ce plan.

WANE félicite les autorités maliennes pour les efforts constants déployés dans le processus de stabilisation des régions du Centre. A ce titre, il salue la récente nomination du Professeur Mohamed Lamine HAIDARA, à la tête du Secrétariat Permanent du Cadre Politique de Gestion de la crise au Centre.

Selon le RSSG WANE, « Le Plan d’actions « An ka Baro kè » permettra de jeter les bases d’un appui plus soutenu de la MINUSMA aux efforts des autorités maliennes visant à accélérer la stabilisation du Centre du Mali, et ce dans le prolongement des dispositions pertinentes de la résolution 2584 adoptée en juin 2021 ».

Il importe de rappeler que, dans cette Résolution, le Conseil de sécurité a exhorté les autorités maliennes à arrêter et à mettre en œuvre une stratégie globale, guidée par des étapes et des indicateurs clairs, afin de protéger les civils, de réduire les violences intercommunautaires, de restaurer la présence de l’État et de rétablir les services sociaux de base. Avant de réitérer l’engagement de la MINUSMA à appuyer le gouvernement en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une telle stratégie.