Près de deux mois après leur enlèvement dans une université du nord-ouest du Nigeria, 29 étudiants ont été libérées, ont annoncé mercredi les autorités locales.
Les derniers 29 étudiants encore captifs, sur un groupe de 39 enlevés le 11 mars dans leur université du nord-ouest du Nigeria, ont été libérés, a annoncé mercredi 5 mai, Samuel Aruwan, un haut responsable de l’État de Kaduna.
“Nous sommes heureux qu’ils aient été libérés… Nous remercions tous les acteurs ayant contribué à cette heureuse issue”, a réagi le président Muhammadu Buhari dans un communiqué.
Un premier groupe de dix étudiants avaient été retrouvé par les forces de sécurité dans les semaines suivant l’attaque de leur université des faubourgs de la ville de Kaduna, un des nombreux kidnappings de masse menés par des gangs criminels dans des établissements scolaires et universitaires dans le nord-est du Nigeria ces derniers mois.
“Le commandement de la police de l’État de Kaduna a informé le gouvernement de l’État de Kaduna de la libération des derniers étudiants” enlevés le 11 mars a déclaré Samuel Aruwan dans un communiqué. Le texte ne donne pas de détails sur les circonstances de la libération des étudiants ou sur leur état de santé.
730 enfants et adolescents enlevés depuis décembre
Des bandes armées, dont les membres sont localement appelés “bandits”, terrorisent les populations du centre-ouest et du nord-ouest du Nigeria, pillant des villages, volant le bétail et se livrant à des enlèvements de masse pour obtenir des rançons.
Depuis plusieurs mois, ces “bandits” se livrent à des kidnappings de masse dans des établissements scolaires et universitaires de zones rurales, où quelque 730 enfants et adolescents ont été enlevés depuis le mois de décembre. Ces attaques ont perturbé les études de plus de cinq millions d’enfants, selon l’Unicef.
Les autorités nient payer la moindre rançon pour obtenir leur libération.
Le 20 avril, une vingtaine d’étudiants ont été à nouveau enlevés d’une université de l’État de Kaduna et un membre du personnel universitaire tué durant l’attaque. Cinq des étudiants enlevés ont depuis été exécutés.