L’Union africaine exige le transfert du pouvoir “aux autorités civiles” tchadiennes

L’Union africaine (UA) a appelé vendredi soir à la restauration au plus vite d’un régime civil au Tchad, où le général Mahamat Idriss Déby a cette semaine pris le pouvoir suite au décès de son père Idriss Déby Itno.

Dans un communiqué, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, a fait part de sa “grave préoccupation” quant à l’instauration d’un conseil militaire dirigé par le fils du défunt président.

Idriss Déby Itno, 68 ans, qui dirigeait le pays depuis 30 ans, est mort lundi, selon la présidence, des suites de blessures subies au front, dans le nord du pays, contre des rebelles.

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA s’était réuni jeudi mais a attendu que se tiennent les funérailles de vendredi pour publier son communiqué.

Il appelle les forces de sécurité tchadiennes “à respecter le mandat et l’ordre constitutionnel, à s’engager rapidement dans un processus de restauration de l’ordre constitutionnel et de transfert du pouvoir politique aux autorités civiles.”

Le communiqué appelle également à “un dialogue national inclusif” et demande à la Commission de l’UA, présidée par le Tchadien Moussa Faki Mahamat, de “constituer rapidement une mission d’enquête de haut niveau” au Tchad.

Le communiqué de l’UA souligne que la situation au Tchad constitue une menace potentielle pour la paix et la stabilité du pays lui-même, mais aussi de ses voisins et de tout le continent.

Lors des funérailles du maréchal Déby Itno, en présence d’une douzaine de chefs d’État, dont le président français Emmanuel Macron, le président en exercice de l’Union africaine, le Congolais Félix Tshisekedi, a aussi prôné un “attachement aux valeurs démocratiques” contenues dans la Constitution du Tchad.