RDC-Rwanda: des interrogations sur la coopération militaire entre les deux pays

RDC-Rwanda: des interrogations sur la coopération militaire entre les deux pays

Ce mardi 30 mars, les forces armées de RDC (FARDC) ont annoncé qu’elles vont étendre la coopération militaire avec les armées des pays de la sous-région. Les réunions bilatérales entre les responsables sécuritaires de la RDC et ceux du Rwanda se sont multipliées depuis que Félix Tshisekedi est au pouvoir. Le but affiché est d’en finir avec les groupes armés qui sévissent de part et d’autre des frontières. Les modalités de la coopération n’ont pas été révélées et cela suscite des interrogations tant de la société civile que des élus.

Les FARDC expliquent cette décision par la volonté des chefs d’État de la région de lutter efficacement contre l’insécurité, obstacle à l’intégration économique des pays de la zone. Selon l’armée congolaise des contacts ont été établis. Ils devraient aboutir à l’élaboration des stratégies.
Plan conjoint

Pour l’heure, seul le Rwanda et la RDC sont très avancés sur la question. Mi-mars, le chef d’état-major général des forces armées rwandaises a été reçu à Kinshasa. Un plan conjoint a été élaboré. Aucune information n’a cependant filtré sur ce plan.

Du côté des élus et de la société civile, on redoute que ces manœuvres aboutissent à des opérations militaires conjointes dans l’Est du pays déjà meurtri. En décembre 2020, le groupe d’experts des Nations unies sur la RDC avait d’ailleurs rapporté que des opérations militaires avaient été menées par l’armée rwandaise dans le Nord-Kivu entre la fin de 2019 et le début d’octobre 2020. Ce qu’a toujours nié Kigali.
Question sans réponse

Le député Juvenal Munubo avait même adressé en janvier une question orale sur l’éventualité de la présence des militaires rwandais sur le sol congolais au ministre de la Défense, mais la question est restée sans réponse à l’Assemblée nationale. Du côté de la Monusco, on est conscient de la dimension sous-régionale du problème. Mais on insiste sur le fait que les contacts entre états-majors des pays de la région sont de nature bilatérale et la Monusco n’est pas impliquée.

Leave a Reply