L’armée congolaise a annoncé lundi avoir tué seize miliciens et perdu trois soldats en trois jours d’offensive contre un groupe armé actif en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
L’offensive des Forces armées de la RDC (FARDC) lancée vendredi a ciblé des fiefs du groupe armé Force Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) actif dans le territoire d’Irumu en Ituri.
“Lors de ces combats, les FARDC ont neutralisé (tué) seize éléments de FPIC et capturé sept autres” dans l’offensive lancée vendredi contre le FPIC, a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri qui faisait le bilan des offensives lancées du vendredi à dimanche.
“Deux localités de leur retranchement sont passés sous contrôle des soldats loyalistes”, a-t-il ajouté.
“L’armée rend hommage et salue la mémoire de trois vaillants soldats, dont un officier, tombés au champ d’honneur”, a encore ajouté l’officier, indiquant que “les opérations de fouille et de nettoyage continuent”.
“Le FPIC est composé principalement de jeunes (de la communauté) Bira et aurait des revendications politiques du fait que cette communauté ne fait pas partie du gouvernement provincial (de l’Ituri). Il veut également récupérer les terres occupées par les Hema dans le territoire d’Irumu”, selon les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST).
Les membres de cette milice s’attaquent aussi aux membres de la communauté Alur, selon plusieurs témoignages d’habitants d’Irumu à l’AFP. Début 2020, ils avaient incendié un commissariat de police et le bureau du territoire d’Irumu, selon les mêmes témoins.
L’est de la RDC est déstabilisé depuis près de trois décennies par la présence de dizaines de groupes armés locaux et étrangers. Dans un récent rapport, le groupe d’études KST a recensé au moins “122 groupes armés” actifs dans quatre provinces orientales (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika).