L’Union européenne appuie les forces de sécurité intérieure du Burkina Faso

Dans le cadre du projet de stabilisation de la région de l’est (Stabest) et de la lutte contre le terrorisme, l’Agence belge pour le développement vient de remettre un lot de matériels aux forces de sécurité burkinabè.

D’une valeur d’environ un milliard de francs CFA, cet équipement a été remis après des semaines de formation des unités mobiles de gendarmerie et de police : quatre-vingt motocyclettes, une dizaine de véhicules de patrouille, des véhicules blindés, des ambulances, des équipements tactiques, de protection et d’intervention, des camions de transport de troupes.

« Elles [les unités de sécurité, NDLR] sont équipées, avec des besoins qui ont été identifiés par eux-mêmes. Ce n’est pas l’Union européenne, ni la Belgique, qui a envoyé une liste mais qui ont bien répondu à leurs sollicitations et une formation nécessaire pour qu’ils soient opérationnels comme il se doit », explique Olivier Krins, chef du projet Stabest.
« Une grande joie »

Ce matériel permettra dans les jours à venir de projeter des unités combattantes sur le terrain, dans certaines localités, selon Ousseni Compaoré, le ministre burkinabè de la Sécurité. « Notre présence est une garantie de sécurité pour ces populations. L’est est l’une des régions qui a le plus de préoccupations par rapport aux actes terroristes que nous vivons. L’objectif final, c’est toutes les localités. »

Lamoudi Yonli, le président de l’Association des municipalités de la région de l’est, se dit heureux du retour sur le terrain des deux premières unités de police et gendarmerie formées et équipées.

« La situation du point de vue sécuritaire est toujours préoccupante. Pour nous, c’est une grande joie parce que nous attendons le déploiement réel et effectif des FDS [Forces de sécurité, NDLR] sur le terrain qui vont aller au contact des populations qui ont besoin d’être sécurisées. »

À terme, 600 éléments des forces de sécurité intérieure bénéficieront du même type de formation.