Mali :ZONE DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ : LA CMA NARGUE L’ÉTAT MALIEN !

La coordination des mouvements armés de l’Azawad a annoncé la création d’une zone de défense et de sécurité à Gourma dans le cadre de la protection des personnes et de leurs biens. Malgré les nombreuses considérations de l’État malien, la CMA consigne sa volonté de partition du pays.

En prenant la décision de création d’une zone de défense et de sécurité, la coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) consignerait leur volonté de partition du Mali. Ils ont montré par cette déclaration qu’ils peuvent s’occuper d’eux-mêmes l’État malien, et que ce territoire leur appartient de plein droit. Cette déclaration a été faite au moment où nos famas étaient en train de faire le chemin, le bon chemin dans la lutte contre le terrorisme, car ils enregistrent beaucoup de victoires, des bons résultats mettant ainsi, hors d’état de nuire nombreux malfaiteurs : plusieurs terroristes arrêtés ou tués, des matériels saisis, des motos, des fusils, etc. Autant d’actes qui prouvent la bravoure de nos militaires.
La CMA est très représentée au sein du nouveau législatif de la transition, il s’agit du Conseil national de la transition (CNT), dans le gouvernement de transition, dans tous les grands secteurs de travail ou de décision du pays, ils en sont largement représentés dans l’administration de l’État malien. Force à eux, car cette coordination se permet de faire ce qu’ils veulent dans cette zone de Kidal, où notre armée n’est pas pour l’heure représentée.

Serait-il dans leur droit de créer une zone de défense et de sécurité pour leur propre sécurisation et de la protection de leurs biens ? À l’évidence, dans une partie où le Mali n’est pas représenté comme il se doit, ni armée ni administration, que ne faire pour se protéger ou survivre ? À moins qu’ils ne soient eux-mêmes des gens qui sèment la terreur et des actes terroristes dans ces zones-là.

Le président de la transition, Bah Dao aura-t-il assez de force pour faire face à cette situation ? La question qu’on peut se poser c’est de savoir, comment appliquera-t-on la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger ? Cet accord serait-il mis en cause ? La coordination des mouvements armés de l’Azawad lancerait une provocation à l’endroit de l’État malien afin de manifester leur volonté de scission du Mali pour laquelle ils se battent depuis de nombreuses années.