L’ONU veut un plan pour lutter contre les violences intercommunautaires au Sahel

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi une déclaration réclamant à son secrétaire général “d’étudier la faisabilité d’un projet civil conjoint” entre sa mission pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel avec des organisations régionales afin de mieux lutter contre les violences intercommunautaires.

Dans ce texte rédigé par deux membres non permanents du Conseil, l’Irlande et le Niger, le Conseil évoque notamment la force G5 Sahel, la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et l’Union africaine, avec lesquelles une coopération pourrait être créée.

Il s’agit “d’endiguer le phénomène de plus en plus déstabilisant de la violence intercommunautaire et de prévenir sa réapparition en la région” et d’encourager “le soutien à un tel projet de la part des partenaires bilatéraux et de développement”, comme la Banque mondiale ou d’autres institutions financières, ajoute la déclaration.

Le Conseil demande à cet égard au chef de l’ONU, Antonio Guterres, “des options viables pour établir un tel projet” civil conjoint.

Dans un communiqué, l’ambassadrice de l’Irlande, Geraldine Byrne Nason, a estimé que “la poursuite de la coopération nationale, régionale et internationale avec les pays de la région était essentielle pour atteindre (l’)objectif commun de prévenir et de relever les défis en matière de paix et de sécurité, qui incluent les risques liés au climat”.

Son homologue du Niger, Abdou Abarry, a affirmé dans le même communiqué que “l’insécurité et l’instabilité politique omniprésentes dans la région exigeaient une mise en oeuvre structurée et ciblée du mandat de l’Unowas (Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, basé à Dakar), pour s’attaquer efficacement aux causes profondes du développement durable”.