Côte d’Ivoire : à un mois des législatives, l’opposition en ordre dispersé

L’opposition ivoirienne n’est finalement pas parvenue à s’unir dans la perspective des législatives du 6 mars. Le PDCI d’Henri Konan Bédié et les formations pro-Laurent Gbagbo ont rompu avec les autres partis, dont le FPI de Pascal Affi N’Guessan.

Ils promettaient des candidats uniques dans chaque circonscription il y a encore quelques jours. Il y en aura finalement bien plus, issus de différents partis ou se présentant comme indépendants. Oubliées les belles déclarations d’intentions : à l’orée des législatives, qui se tiendront le 6 mars, les principaux leaders de l’opposition ivoirienne ne sont pas parvenus à s’entendre sur une stratégie commune face au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d’Alassane Ouattara.

Après une séquence électorale sous haute tension marquée par plus de 80 morts, à l’issue de laquelle le chef de l’État a été réélu pour un troisième mandat, les opposants misaient sur le renouvellement des sièges à l’Assemblée nationale pour revenir dans le jeu politique. À l’issue d’un dialogue avec le pouvoir initié en décembre, les principales formations de l’opposition – hormis Générations et peuples solidaires (GPS) de Guillaume Soro – avaient annoncé leur intention de participer aux législatives. S’en étaient suivies des tractations intenses entre leurs états-majors pour tenter de présenter des candidats communs pour les 255 sièges répartis dans les 205 circonscriptions du pays.
La part du lion

Pourtant, très vite, ce projet de grande alliance a fait « pschitt ». Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), qui regroupe les formations pro-Laurent Gbagbo, dont la frange du Front populaire ivoirien (FPI) qui lui est restée fidèle, ont trouvé un accord sans les autres formations politiques, à commencer par le FPI officiellement reconnu de Pascal Affi N’Guessan.