Beny Steinmetz : « Tout en haut, il y a peut-être Dieu, mais pas moi »

Au deuxième jour de son procès pour corruption et faux dans les titres, Beny Steinmetz a répondu pendant sept heures aux interrogations du tribunal correctionnel de Genève. Avec un objectif : ne pas apparaître comme celui qui décidait des actions du groupe à son nom.

Cette fois, Beny Steinmetz n’a pas respecté la consigne. Alors que le deuxième jour d’audience de son procès n’a débuté que depuis deux heures, l’homme d’affaires franco-israélien profite d’une suspension de séance pour souffler. Sans son masque noir, et malgré le protocole sanitaire imposé par le tribunal correctionnel de Genève, il commente, discute et sourit à ses collaborateurs. Aux côtés de son avocat Marc Bonnant, le magnat du diamant grimpe quelques marches pour aller admirer les croquis du dessinateur du tribunal, lequel immortalise l’audience faute d’autorisation de photographier. Visiblement, le coup de pinceau lui plaît.

Tout collectionneur d’art que soit Beny Steinmetz, il y a pourtant fort à parier que le dessin de ce 12 janvier ne viendra jamais orner le salon de son domicile israélien. Depuis neuf heures du matin, il fait face à la présidente du tribunal. Dans un français parfois mâtiné d’expressions anglaises, il explique, précise et reprend, avec une maxime : « J’étais conseiller de Beny Steinmetz Group Resources [BSGR] et de la fondation Balda [la propriétaire du groupe], dont je suis également le bénéficiaire.