Tchad: début d’une grève générale dans la fonction publique

La plateforme syndicale revendicative, un regroupement de plusieurs organisations, a décidé de paralyser l’administration à compter de ce lundi, après avoir constaté le non-respect des engagements du gouvernement. Promesse leur avait été faite de restaurer des avantages sociaux supprimés depuis 2016, en raison de la chute des prix du pétrole.

Le président de l’Union des syndicats du Tchad, Barka Michel, porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, est très en colère quand il s’agit d’évoquer la mise en œuvre du protocole d’accord signé il y a un an pour mettre fin au conflit opposant les travailleurs du secteur public au gouvernement.

« Cette fois-ci, nous attendons que le gouvernement paye les frais de déplacement de 2017, 2018, 2019 aux travailleurs, qu’il lève le gel des effets financiers sur les avancements et le reclassement. Et je voudrais préciser sur ce point qu’il s’agit là de la carrière des fonctionnaires qui est remise en cause. Le jour où il aura fini de respecter ses engagements, le travail va reprendre », prévient Barka Michel.

Le gouvernement, lui, assure que les syndicats sont de mauvaise foi et que les avantages suspendus ont été presque tous restaurés. Il estime qu’en décidant d’entrer en grève, les syndicats font de la politique et rien d’autre.

Les établissements scolaires, l’administration publique et les hôpitaux sont les secteurs qui seront concernés par ce débrayage. Mais en raison du confinement imposé depuis deux semaines dans la capitale, avec un service minimum dans l’administration publique, l’impact de la grève risque d’être peu visible.