Ituri : l’armée repousse des tentatives d’incursion des miliciens à Bunia

Les Forces armées de la RDC traquent, lundi 11 janvier, un groupe de milicien de la Force patriotique et intégrationnistes du Congo (FPIC) au village de Kalyamulage à moins de 10 kilomètres en secteur de Bahema sud dans le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri.

Le chef coutumier local affirme que des détonations d’armes sont entendues depuis la nuit dans la zone. A l’entrée Nord de la ville, un autre groupe de la milice FPIC a tenté de progresser la nuit dernière vers Bunia.

Ces miliciens ont été stoppés par les FARDC qui les ont mis en déroute. Le bilan de ces affrontements n’est pas disponible, affirme l’armée.

Des combats se déroulent depuis samedi 9 janvier, entre les FARDC et les miliciens FPIC sur plusieurs fronts notamment à Lengabo, vers Nyakeru et Mwanga à la périphérie de Bunia.

Selon des sources concordantes, ces hommes armés cherchent à tout prix à entrer dans la ville, mais ils sont repoussés par l’armée. Dans la même nuit, des tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers de la ville.

La situation sécuritaire se dégrade chaque jour au chef-lieu de la province de l’ituri et à la périphérie de Bunia. Depuis une semaine, des combats sont signalés aux alentours de la ville.

Pendant ce temps à Bunia, plusieurs coups de feu ont été entendus la nuit dernière aux quartiers Kindia, Hoho, Kolomoni, Bigo et Mudzipela.

Selon certains habitants, des miliciens se seraient déjà infiltrés dans la ville pour préparer leurs assauts.

Pour le maire de la ville, Fimbo Lebiliye, il s’agit des hommes armés non identifiés assimilés aux bandits.

Fimbo Lebiliye demande à la population d’être vigilante et de renforcer les mécanismes d’alerte pour dénoncer les suspects. Il ajoute que les forces de l’ordre ont intensifié les patrouilles pour mettre ces gens hors d’état de nuire.

La population de Bunia vit dans une psychose générale depuis plusieurs semaines déjà.

Des mouvements des populations

Les conséquences de la recrudescence de l’insécurité pèsent sur la population de la ville de Bunia. Des mouvements massifs de la population sont signalés dans plusieurs localités qui sont désertes.

Le trafic est également timide sur le tronçon Bunia-Kasenyi et Bunia-Komanda-Beni. Les habitants s’en plaignent et interpellent le gouvernement à assumer sa responsabilité pour l’instauration d’une paix durable en Ituri.

La ville de Bunia est enclavée suite à l’activisme des miliciens de la FPIC. Sur te tronçon Bunia-Kasenyi au bord du lac Albert, le trafic des véhicules et des motos est suspendu depuis samedi, car des combats se déroulent dans la zone.

Même constat sur le tronçon Bunia-Komanda-Beni à cause de de la présence des miliciens vers Lengabo à moins de cinq kilomètres de Bunia. De nombreux commerçants se disent asphyxiés.

Ils ont peur de voyager pour ne pas tomber dans l’embuscade des hommes armés. Ce qui selon eux, risque d’entrainer non seulement la rareté des marchandises et des produits vivriers, mais aussi la flambée des prix sur les marchés.

Plusieurs localités sont vidées de leurs habitants qui fuient les combats entre les Fardc et la milice FPIC, notamment Nyakeru, Kanyamuyabe, Talyema, Lengabo, Solaya 1 et 2, Ilangi Bila, à Nzoga dont la population a afflué à Bunia, à Kasenyi en secteur de Bahema sud et en chefferie de Walendu Bindi.

Le déplacement de population est également signalé vers Mwanga, Kolomani, Miala, Tokodo. Ces personnes vivent dans des conditions difficiles. Elles exigent une seule chose, le rétablissement de la paix pour regagner leurs milieux d’origine.