Trois morts dans une attaque de jihadistes présumés dans l’extrême-nord camerounais

Trois membres d’un groupe d’auto-défense ont été abattus lundi par des combattants présumés de Boko Haram dans l’extrême-nord du Cameroun, où ces jihadistes multiplient les attaques, a-t-on appris auprès des autorités locales.

“Boko Haram a tué ce matin trois membres du comité de vigilance” du village de Kaliari, a affirmé à l’AFP Mahamat Chetima Abba, chef traditionnel et maire de la commune de Mozogo, ville à laquelle est rattachée Kaliari.

Ces groupes d’auto-défense, composés de civils, sont notamment chargés de fournir des renseignements ou de servir d’éclaireurs aux soldats.

Selon lui, les combattants jihadistes venaient du Nigeria.

Le bilan a été confirmé à l’AFP par un officier de police ayant requis l’anonymat. Il a précisé que les victimes étaient âgées de 25, 30 et 40 ans.

Les membres de Boko Haram et d’une branche dissidente, le groupe État Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), multiplient ces dernières années, les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l’extrême-nord du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad. Ils y enlèvent fréquemment des civils, notamment des femmes et des enfants.

Cent personnes ont été tuées ce week-end dans l’attaque de deux village de l’ouest du Niger.

L’insurrection de Boko Haram est née en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36.000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l’ONU.