Nigeria: des hommes armés attaquent une école et enlèvent des dizaines d’élèves

Des hommes armés ont attaqué un établissement d’enseignement secondaire dans l’État de Katsina, dans le nord du Nigeria, enlevant au moins plusieurs dizaines d’élèves selon des témoignages d’habitants.

Le Nigeria est sous le choc d’une nouvelle attaque visant une école. Dans l’État de Katsina, dans le nord du pays, un établissement d’enseignement secondaire a été pris pour cible, vendredi 11 décembre, par des hommes armés. Selon des habitants, des dizaines d’élèves ont été enlevés.

Le président Muhammadu Buhari a condamné samedi l’attaque, menée selon ses mots par des “lâches” et visant des “enfants innocents”. Il a promis de renforcer la sécurité dans les écoles. Depuis l’attaque, tous les établissements d’enseignement secondaires de l’État de Katsina ont été fermés.

Vendredi soir, “les bandits sont arrivés à moto en tirant par intermittence et ont tenté d’entrer dans l’école” gouvernementale à Kankara, a déclaré le porte-parole de la police de l’État, Isa Gambo. Les policiers les ont repoussés avec l’aide de l’armée au terme d’un échange de tirs d’une heure et demie, a ajouté le porte-parole sans faire état de blessé. Pris dans la fusillade qui opposait les assaillants aux forces de sécurité, des centaines d’élèves ont pris la fuite dans la forêt environnante et une partie ont été enlevés.

“L’école a enregistré 839 élèves et pour le moment, nous sommes sans nouvelles de 333 d’entre eux”, a précisé le gouverneur de l’État, Aminu Bello Masari.

Nigeria : attaque d’une école dans le nord du pays

Des bandes armées parfois fortes de plusieurs centaines de membres sèment la terreur depuis plusieurs années dans les zones rurales du centre et du nord du Nigeria, pratiquant à grande échelle le vol de bétail et les enlèvements contre rançon.

En août, des hommes armés avaient enlevé en pleine classe une enseignante avec plusieurs de ses élèves dans l’État voisin de Kaduna. Les otages avaient ensuite été relâchés mais l’éventuel versement d’une rançon n’a pas été révélé.