Mauritanie: nouvel accord pour le port de Nouakchott

Le gouvernement a annoncé avoir conclu un nouvel accord avec ses partenaires Arise et le fond français Meridiam pour la construction et l’exploitation d’un nouveau terminal à conteneurs sur port autonome de Nouakchott. Avant l’arrivée du fonds français, une autre convention avait été signée par le régime de l’ancien président Aziz en 2018 avec la société Arise, mais cet accord avait été qualifié de douteux par un rapport parlementaire qui demandait son annulation ou sa renégociation. Finalement, c’est la dernière option qui a été retenue.

Trois mois de négociations pour aboutir à la nouvelle convention. Le ministre mauritanien de l’Equipement et des transports, Mouhamedou Ahmedou M’Haïmid, l’affirme : les négociations ont été difficiles.

Même analyse pour Sid’Ahmed Ould Raiss, directeur général du Port autonome (PAN) qui salue les résultats obtenus : « Aujourd’hui, la Mauritanie bénéficie en termes de recettes et d’économie d’impôts d’à peu près 140 milliards sur toute la durée de la concession. Nous sommes très satisfaits de cet accord, et nous pensons que ça confère plus de compétitivité au port de Nouakchott parce que nous allons avoir la profondeur de 16 mètres et c’est quelque chose qui est extrêmement important dans l’avenir. »
Plus de monopole sur le port

Contrairement à la précédente convention, la société Arise n’aura pas de monopole sur les activités de manutention du Port autonome de Nouakchott. Le directeur général du port présidait la commission qui a permis cette renégociation : « On a précisé dans l’avenant actuel que les sept postes du Port autonome de Nouakchott continueront à recevoir des containeurs et que l’exclusivité concerne uniquement le terminal à conteneurs de la société Arise. Elle peut manipuler les conteneurs mais d’autres peuvent aussi manipuler les conteneurs. Nous avons pris soin de l’expliciter. »

Ce nouvel accord permettra à la Mauritanie de toucher 400 millions de dollars sur une période d’exploitation de 15 ans. Initialement, l’accord prévoyait 30 ans d’exploitation et beaucoup trop d’exonérations fiscales pour Arise.