Gabon : le sauve-qui-peut des compagnies pétrolières

Sinopec, BW Offshore et même Total pourraient emboîter le pas à Shell et réduire drastiquement leur activité au Gabon, ou même quitter le pays, faute de soutien de l’État face à la Cemac et à l’Opep.

Rien ne va plus entre les compagnies pétrolières et le Gabon. Pourtant, il y a six mois, les tensions récurrentes – notamment fiscales – entre les groupes extractifs et les autorités semblaient s’aplanir du fait des efforts d’investissement consentis par les premiers.

Alors que la production d’or noir du pays était sur une pente légèrement descendante depuis une dizaine d’années, faute de nouvelle découverte majeure, le Gabon avait réussi un petit rebond de ses volumes de 12 % en 2019, atteignant les 218 000 barils par jour cette année-là.

Une croissance principalement due aux efforts des deux premières compagnies extractives du pays, Perenco (autour de 50 000 barils de production nette au 1er janvier 2020) et Assala (environ 40 000 barils par jour), toutes deux spécialisées dans l’optimisation des champs matures repris à des majors, principalement Total pour la première et Shell pour la seconde.