Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paixdemande un nouveau modèle de soutien de l’ONU à la force du G5 Sahel

Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a demandé vendredi l’adoption d’un nouveau modèle de soutien de l’ONU à la force conjointe du G5 Sahel, chargée de lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel.

Dans un exposé au Conseil de sécurité, M. Lacroix a déclaré que le soutien actuel apporté par le biais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) n’est pas durable.

« La MINUSMA fonctionne à pleine capacité et ne peut pas aller plus loin dans son soutien à la force conjointe avec le mandat et les ressources qui lui sont actuellement accordés », a-t-il dit, plaidant pour un ensemble complet de mesures de soutien, financé par des contributions fixées par l’ONU.

Selon M. Lacroix, un tel modèle permettrait non seulement un soutien prévisible et durable, mais il faciliterait également la poursuite d’une stratégie à long terme pour retirer progressivement le soutien par le biais de la MINUSMA et rendre la force conjointe autonome. « De plus, cela permettrait aussi à la MINUSMA de se consacrer entièrement au soutien du processus de paix et à la stabilisation du centre du Mali », a-t-il dit au Conseil de sécurité.

Espérer que la MINUSMA en fasse davantage exigerait d’élargir le mandat de la mission, et toute autorisation permettant à la MINUSMA de faire plus pour appuyer la force conjointe nécessiterait aussi des ressources supplémentaires et une collecte de fonds cohérente et continue, a expliqué M. Lacroix.

Le G5 Sahel regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.