La République centrafricaine ouverte à une plus grande coopération militaire avec la Russie. Dans la foulée du premier sommet Russie – Afrique qui s’est refermé en fin de semaine, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a affirmé que des négociations étaient en cours pour l’installation d’une base militaire russe dans son pays.
C’est une déclaration à contre-courant d’un communiqué du Kremlin qui a démenti par la suite toute entreprise pour installer une base militaire russe en Centrafrique. Mais selon le président Touadéra, les ministères de la Défense des deux pays sont à pied d‘œuvre pour étudier l‘éventualité d’un tel projet, a-t-il assuré aux médias russes, précisant que son gouvernement « envisageait les possibilités ».
À en croire le dirigeant centrafricain, en amont de ce deal, il a également demandé à la Russie de nouvelles expéditions d’armes pour les soldats centrafricains, qui mènent une féroce guerre civile contre les forces rebelles dans le pays depuis 2012. Moscou dispose déjà d’une importante présence militaire en Centrafrique où des opérateurs de sécurité privés assurent la sécurité de la présidence de la République et dispensent des formations aux forces de défense. Un investissement dans la sécurité qui prévaut également sur le continent où la Russie garde une avance non-négligeable sur les ventes d’armes.
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Durant le sommet de Sotchi, le premier du genre initié par la Russie, le pays d’Europe de l’Est n’a toutefois pas caché son ambition d‘étendre son influence au-delà de la sphère sécuritaire. Moscou espère également, à l’instar des mastodontes occidentaux ou encore chinois et turques, investir en Afrique des secteurs porteurs, en se démarquant de ses concurrents. Au-delà des accords militaires, la Russie vise non seulement des contrats commerciaux privés et la formation d’une nouvelle génération de dirigeants, mais aussi l’agriculture, les mines et le nucléaire civil.
A ce jour, la Russie estime à environ 20 milliards de dollars ses échanges commerciaux avec le continent. Des chiffres loin derrière la Chine qui affiche à son tableau quelque 200 milliards de dollars pour l’année passée seulement, et encore plus loin derrière les recettes des Occidentaux qui bénéficient encore de relations privilégiées avec leurs anciennes colonies.