Les forces loyales à l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, ont revendiqué lundi la frappe aérienne contre un hôpital de campagne au sud de Tripoli, sous le contrôle du Gouvernement d’union nationale (GNA), tuant cinq médecins et blessant huit autres personnes.
« Nous avons mené un raid aérien visant un hôpital de campagne au sud de Tripoli samedi, utilisé comme couverture par les terroristes pour ne pas être visés », a déclaré lundi soir le porte-parole du maréchal Haftar, Ahmad al-Mesmari.
Sur les médecins et secouristes tués, Ahmad al-Mesmari a affirmé que « ce ne sont pas des médecins mais des étudiants en faculté de médecine ». « Certains ont été emprisonnés dans les années 90 pour terrorisme, d’autres appartiennent au mouvement des Frères musulmans », a-t-il ajouté sur la chaîne Libya al-Hadath.
Tard samedi soir, un porte-parole du ministère de la Santé du Gouverntent d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU avait annoncé la mort de ces cinq médecins dans un raid aérien contre un hôpital de campagne situé dans le secteur de la Route de l’Aéroport.
L’ONU condamne
De son côté, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye a condamné lundi sur son site le raid de samedi, indiquant que « depuis le début du conflit (…) 37 attaques sur des personnels et des installations de santé ont été enregistrées, faisant 11 morts, 33 blessés en plus de 19 ambulances directement ou indirectement touchées ».
Venues de leur fief dans l’est du pays, les troupes du maréchal Haftar ont lancé le 4 avril une offensive en vue de s’emparer de la capitale Tripoli, siège du GNA de Fayez al-Sarraj. En plus des combats au sol, les deux camps mènent quotidiennement des raids aériens, souvent à l’aide de drones.
Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé, lebenghazs combats aux abords de la capitale ont fait 1093 morts et 5752 blessés ainsi que plus de 100 000 déplacés.