Algérie : Bouteflika nomme un nouveau gouvernement, 8 ministres conservés sur 27

Pressé par l’armée de renoncer à la présidence, en vertu de l’article 102 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika a nommé dimanche soir un nouveau gouvernement, grandement renouvelé : sur 27 postes, seuls huit ministres ont été reconduits.

Noureddine Bedoui, nommé Premier ministre le 11 mars dernier, reste à la tête de ce gouvernement, tandis que Ramtane Lamamra se voit remercié. Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires Étrangères aura tenu vingt jours à ce poste. Il est remplacé par Sabri Boukadoum, jusqu’ici représentant permanent de l’Algérie à l’ONU.

Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense, conserve son poste, malgré son appel le 26 mars à appliquer au président l’article 102 de la Constitution qui prévoit sa démission ou son empêchement pour raison de santé. Abdelaziz Bouteflika, lui, conserve le titre de ministre de la Défense.

Autres personnalités qui gardent leur portefeuille : Tayeb Zitouni aux Moudjahidine (anciens combattants), Saïd Djellab au Commerce, Houda Imane Feraoun aux Télécommunications et au Numérique, et Ghania Eddalia à la Solidarité nationale, la Famille et la Condition féminine.

Expédier les affaire courantes
À l’Intérieur est nommé Salah Eddine Dahmoune, jusqu’ici chef de cabinet du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales. À la Justice, Slimani Brahimi succède à Tayeb Louh, qui siégeait au gouvernement depuis 2002, d’abord comme ministre du Travail, puis comme Garde des Sceaux à partir de 2013. Mohamed Loukal, gouverneur de la Banque d’Algérie, remplace Abderrahmane Raouya au ministère des Finances.

Ministère de souveraineté, l’Énergie passe dans le giron de Mohamed Arkab, président de la Sonelgaz, qui succède à Mustapha Guitouni. L’industrie est désormais entre les mains de Djamila Tamazirt, qui remplace Youssef Yousfi. Cible d’attaques régulières des islamistes, Nouria Benghebrit cède sa place à l’Éducation à Abdelhakim Belabed, jusqu’ici secrétaire général du ministère.

Ahmed Noui, secrétaire général du gouvernement depuis 1999, conserve son poste.

Ce gouvernement est chargé d’expédier les affaire courantes en attendant qu’une nouvelle élection présidentielle soit organisée.

Le reste du gouvernement est composé comme suit :
Ministre des Affaires religieuses et des Wakfs : Youcef Belmehdi, en remplacement de Mohamed Aïssa

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Bouzid Tayeb, en remplacement de Tahar Hadjar

Ministre de la Formation et de l’enseignement professionnels : Moussa Dada, en remplacement de Mohamed Mebarki

Ministre de la Culture : Meriem Merdassi, en remplacement d’Azzedine Mihoubi

Ministre de la Jeunesse et des sports : Raouf Bernaoui, en remplacement de Mohamed Hattab

Ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche : Cherif Amari, en remplacement d’Abdelkader Bouazghi

Ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville : Kamel Belhoud, en remplacement d’Abdelwahid Temmar

Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement : Hassene Rabhi, en remplacement de Kaouane Djamel

Ministre des Travaux publics et des transports : Mustapha Kouraba, en remplacement d’Abdelghani Zaalane (et Abdelwahid Temmar)

Ministre des Ressources en eaux : Ali Hammam, en remplacement de Hocine Necib

Ministre du Tourisme et de l’artisanat : Abdelkader Benmessaoud

Ministre de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière : Mohamed Miraoui

Ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale : Hassan Tidjani Haddam, en remplacement de Mourad Zemali

Ministre des Relations avec le Parlement : Fethi Khouil, en remplacement de Mahdjoub Bedda

Ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables : Fatma Zohra Zerouati.