Des terroristes présumés tués au cours d’une importante opération de la LNA dans le sud de la Libye

Ahmed Al-Mismari, porte-parole officiel de l’Armée nationale libyenne (LNA) dirigée par Khalifa Hafter, a annoncé la mort d’Al Abduelminam Al-Hassnawi (affilié à AQMI), présumé ministre de l’Education nationale. Abdullah Al-Dusouki lors d’un raid de la LNA vendredi matin au nord-ouest de Sebha.

Les décès n’ont pas été corroborés de manière indépendante. Certains médias ont déjà affirmé que Al-Hassnawi était l’un des «terroristes» tués lors du raid de la LNA.

De courts affrontements ont également été signalés vendredi à Sebha, entre des unités locales de la LNA et des milices rivales, mais aucun décès ni victime n’a été signalé.

Le raid de la LNA s’inscrivait dans un effort majeur annoncé par la LNA dans le sud-ouest de la Libye pour «nettoyer les groupes armés étrangers, combattre le crime et faire respecter la paix et la stabilité,

Nous avons lancé une opération militaire à grande échelle dans le sud-ouest de la Libye, a annoncé mardi le porte-parole de la LNA Al-Mismari.

La LNA s’est engagée à “protéger le sud-ouest des éléments terroristes d’Al-Qaïda, de l’Etat islamique et de bandits voyous impliqués dans des enlèvements, des extorsions et des trafics, et menacerait de modifier la topographie du sud de la Libye”.

Ils ont également promis de «sécuriser les installations clés stratégiques pour le pétrole et le gaz, les stations de rivière artificielle et d’assurer la fourniture de services, de carburant et de gaz aux citoyens».

La LNA a mobilisé plusieurs unités au sud-ouest, dont le bataillon Tariq Ben Zeyad, arrivé dimanche à la base aérienne de Taminhent (30 kilomètres) au nord de Sebha, capitale du Fezzan, où il a passé une nuit à Jufra.

D’autres unités locales de l’ALN ont été reconstituées dans la base aérienne de Taminhent, que la 166ème brigade d’infanterie et la 177ème brigade auraient abandonnée en décembre.

Plusieurs casernes et postes de contrôle militaires clés, y compris l’aéroport civil de Sebha, restent sous le contrôle des milices communautaires locales et les négociations se poursuivent actuellement entre les unités de la LNA nouvellement arrivées.

Se remémorant le conflit en 2018, Sebha avait assisté à quatre mois d’affrontements meurtriers entre janvier et mai entre les tribus Tebus et Awlad Sulieman, qui avaient coûté la vie, y compris de nombreux civils, et provoqué la destruction massive de biens appartenant à l’État et à des biens privés.

Le premier janvier de cette année, une violente bagarre a éclaté dans les circuits de l’agriculture près du village de Ghadduwah (65 kilomètres) au sud-est de Sebha, entre la 10e brigade d’infanterie de la LNA et la brigade principalement salafiste de Khalid Bin Walid contre une milice armée tchadienne, qui a entraîné trois morts et plusieurs autres. victimes.

Un autre groupe armé tchadien était apparemment responsable de l’attaque de la 10e brigade d’infanterie de Traghen (140 kilomètres au sud de Sebha et à 45 kilomètres à l’est de Murzuq) le 27 décembre. Il en a résulté au moins un mort et la confiscation d’un maximum de 34 véhicules armés dans la caserne du 10th Infantry.

Il convient également de rappeler que la LNA a réussi à libérer 22 otages civils retenus dans des conteneurs par la milice tchadienne dans les circuits de l’agriculture.

Au départ, ils pensaient avoir été enlevés par l’Etat islamique lors d’incidents séparés à Tazerbu le 24 novembre et à Al-Fugha le 29 octobre dernier.

Des comptes de médias sociaux affiliés à ISIS avaient revendiqué la responsabilité des enlèvements à ce moment-là.

La LNA a également repoussé l’attaque du 1 er juin 2018 contre la base aérienne de Taminhent, qu’elle attribuait à une attaque tchadienne menée conjointement par les Brigades de défense de Benghazi (BDB / Saraya).

Dimanche dernier, le RSSG et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, Ghassan Salame, a rendu visite à Sebha pour la première fois depuis sa nomination le 22 juin 2017.

Il a rencontré des représentants des municipalités, des communautés, des dignitaires et des universitaires du Fezzan, où il a révélé que la MANUL avait créé un comité le premier janvier «Comité spécial pour le Sud».

Bien que la LNA ait déjà annoncé des opérations militaires similaires dans le sud, celle-ci semble être d’une ampleur plus sérieuse. Le fait que la LNA puisse maintenant détourner des forces de Derna peut être un facteur.

On se rappellera également que la LNA avait lancé son opération militaire «Law Enforcement» en mars 2018, au cours de laquelle plusieurs raids aériens avaient eu lieu contre des groupes armés étrangers dans le sud du pays, sans toutefois impliquer une opération terrestre aussi importante que celle de ce mois-ci.

Samedi dernier, des informations contradictoires ont été publiées sur les médias sociaux concernant les affrontements entre le groupe d’opposition armé du Conseil de commandement militaire tchadien (CCMSR) et la milice d’opposition armée Armée de libération du Darfour / Armée de libération soudanaise (Darfour / Soudan) / Minni Minawi (SLA / MM).

Ils auraient été trouvés à environ 245 kilomètres au sud-est de la ville frontalière de Gatroun, près du site d’extraction aurifère de Kouri.

Cet affrontement était considéré comme faisant partie d’un conflit potentiellement plus vaste sur le sol libyen opposant des groupes armés étrangers affiliés à des factions libyennes.