C’est dans un contexte sécuritaire tendu que s’est ouvert jeudi le 16e Forum de Bamako sous le patronage du président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui s’entretiendra dans la soirée avec le Premier ministre français Manuel Valls, en visite officielle dans la région.
Trois mois après l’attaque du Radisson Blu, le véritable enjeu de ce Forum est de rassurer l’opinion publique internationale sur la capacité du pays à accueillir, en début d’année prochaine, le 27e sommet Afrique-France qui réunira plus d’une trentaine de chefs d’État.
Officiellement organisé autour de la thématique « l’Afrique entre chaos et émergence », le forum est, en interne, sous-titré « En route vers le Sommet » tant il en est un galop d’essai, notamment en ce qui concerne certains dispositifs protocolaires (accueil et enregistrement des invités, par exemple).
Du Forum au Sommet
«Le Forum n’est pas tant une répétition générale du Sommet qu’une manière de repérer ce qu’il y a à améliorer aussi bien sur le plan organisationnel que sécuritaire», confie Coumba Traoré, la secrétaire générale de la Fondation du Forum de Bamako (FFB) à Jeune Afrique. Les questions sécuritaires sont en effet la principale préoccupation des organisateurs à qui il incombe la tâche de faire adhérer les Maliens au futur Sommet.
Les Maliens au cœur du dispositif sécuritaire
« Nous allons mettre la population au cœur du dispositif de sécurité du sommet. La police ne peut pas être partout mais la population si. Nous allons demander aux Maliens de prévenir les autorités s’ils remarquent quelque chose ou quelqu’un de suspect dans leur quartier», détaille Abdoullah Coulibaly, président du FFB et du comité national d’organisation du sommet Afrique-France, qui a récemment réuni dans son bureau les imams de la ville pour leur demander de sensibiliser leurs fidèles au Sommet dans leurs prêches.