La France va poursuivre son opération antiterroriste au Sahel dans son format actuel, malgré les deux attentats qui viennent de toucher Bamako et Ouagadougou. C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, mercredi.
Vendredi 15 janvier, des jihadistes ont frappé pour la première fois le cœur de la capitale burkinabé, Ouagadougou, tuant 30 personnes. En novembre, un commando avait déjà fait 20 morts dans un hôtel à Bamako. Pourtant, Jean-Yves Le Drian n’envisage pas de grand changement.
« Ces deux attentats montrent que l’action que nous devons mener au Sahel n’est pas achevée », a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d’un point de presse commun avec le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter. « J’ai toujours dit que ce serait un travail de longue haleine », a ajouté le ministre. Et de conclure : « Pour la France il n’est pas envisagé de changer de méthode ni de type d’action. »
La situation au Mali
Jean-Yves Le Drian a relevé que l’intervention française au Mali avait largement contribué à stabiliser le pays. « Le Mali a retrouvé un processus démocratique. Assez globalement, les groupes terroristes ont fait l’objet d’un repli même s’il y a là ce qu’on pourrait appeler des métastases », a-t-il déclaré.
Malgré l’opération Barkhane (3 500 hommes) engagée en août 2014, des zones entières échappent toutefois encore, au Mali, au contrôle des forces maliennes et étrangères et les attaques jihadistes se sont étendues vers le centre, puis le sud du pays.
« J’estime que le dispositif Barkhane nous donne satisfaction (..) y compris dans l’articulation que nous avons avec les pays du G5 Sahel », a souligné le ministre.