Le Premier ministre du Mali Modibo Keïta, dont le pays est régulièrement confronté à des attaques terroristes, a affirmé dimanche que Bamako et Ouagadougou devait “mutualiser” leurs efforts contre le terrorisme, après les attaques qui ont fait 29 morts dans la capitale burkinabè.
“Ces événements, le Mali les connaît et continue à les connaître. Il était donc de notre devoir de venir ici exprimer notre compassion et dire que nous sommes décidés à aller ensemble, main dans la main, pour lutter contre le terrorisme et le djihadisme”, a déclaré Modibo Keïta, arrivé à Ouagadougou dans l’après-midi.
“Le Mali a été durement frappé et continue à l’être, donc il nous faut mutualiser nos efforts, ce n’est pas un simple vœu. Il faudrait donc une coopération transfrontalière non seulement des autorités administratives mais entre nos forces de défense et de sécurité, constituer des patrouilles mixtes, échanger les expériences”, a-t-il plaidé.
A l’issue de son audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le chef du gouvernement malien s’est rendu sur l’avenue Kwame N’Krumah pour visiter le Splendid Hôtel, le café Cappuccino, l’hôtel Yibi et le maquis le Taxi-Brousse, cibles de l’attaque djihadiste vendredi soir.
“A l’intérieur du G5 Sahel (constitué de cinq pays du Sahel -Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad- plus la France sur la lutte contre le terrorisme, ndlr), défendre l’idée selon laquelle il faut avoir une unité d’intervention rapide, je sais que ce n’est pas facile, mais (…) il faut y aller. Voilà ce que nous devons faire ensemble (…), les autres pourront nous assister mais à nous d’être les principaux acteurs”, a-t-il poursuivi.