Centrafrique: Un Casque bleu tué, renforts prévus avant les élections

Un Casque bleu a péri mardi en Centrafrique lors d’affrontements entre factions rivales à quelques semaines des élections qui doivent remettre le pays sur les rails, a rapporté le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric.

La mort de ce soldat a lieu au moment où l’ONU s’apprête à envoyer des centaines de Casques bleus supplémentaires dans le pays.

Le soldat a été retrouvé mort à près de 400 km au nord de Bangui, dans la ville de Batangafo, où avaient éclaté des violences entre des éléments armés assimilés aux milices majoritairement chrétiennes anti-balaka d’une part, et d’autres assimilés à l’ex-Séléka, une coalition hétéroclite à dominante musulmane.

“Après une flambée de violence entre des éléments armés appartenant aux groupes anti-Balaka et ex-Séléka (…) une confrontation impliquant des éléments ex-Séléka a eu lieu à proximité d’un barrage de la Minusca. Au cours de cette confrontation, un Casque bleu a disparu et a, par la suite, été retrouvé mort”, a détaillé dans un communiqué M. Dujarric.

Un responsable de l’ONU a rapporté que le Casque bleu était camerounais.

Le chef des Nations unies, Ban Ki-moon, a déploré la mort du soldat et réclamé que les responsables de sa mort soient traduits en justice.

Ces violences illustrent les nombreuses tensions qui secouent le pays à l’approche des élections législatives et présidentielle le 27 décembre.

Ce premier tour de scrutin, qui sera précédé par un référendum constitutionnel le 13 décembre, a pour objectif de remettre le pays sur les rails après deux ans d’une transition chaotique et la crise déclenchée en mars 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka.