C’est une banale décision des autorités togolaises de réhabiliter la faune et la flore de Mango, ville située à 520 km au nord de Lomé, qui a suscité la colère des populations. De violents affrontements ont opposés vendredi des manifestants aux forces de l’ordre, faisant deux morts et une vingtaine de blessés.
Le bilan des violences dans la ville de Mango, vendredi 6 novembre, n’est pas encore officiel. Mais de sources hospitalières, on dénombre une vingtaine de blessés. Un
communiqué publié en milieu de journée par l’Alliance nationale du changement (ANC), principal parti de l’opposition, fait état de deux morts et de 23 blessés. Du côté des autorités, seul le lieutenant-colonel Awade, préfet de l’Oti s’est pour le moment exprimé sur les événements. Il a confirmé le bilan des deux morts, expliquant que les victimes avaient tenté d’arracher leurs armes aux forces de l’ordre.
Tout est parti d’une décision des autorités de réhabiliter la faune et la flore de la préfecture de l’Oti et de ses environs. Selon le préfet, il s’agit d’une marche interdite, organisée par une association non reconnue, qui a dégénéré. La foule qui s’est regroupée tôt vendredi matin à Mango voulait « protester contre une décision dont l’application par le passé avait causé beaucoup de frustrations dans la préfecture », témoigne un manifestant. Les échauffourées se sont poursuivis toute la matinée avant qu’un important dispositif de forces de l’ordre appelé en renfort ne vienne imposer le calme dans la ville.