Sept personnes ont été tuées vendredi dans deux attaques imputées à des jihadistes au Mali et au Burkina Faso, de part et d’autre de leur frontière commune, a-t-on appris auprès de sources de sécurité et des autorités.
Au Mali, trois civils ont péri dans la région de Mopti, dans le centre du pays, tandis que trois gendarmes et un civil sont morts dans l’ouest du Burkina Faso, près de la frontière malienne. Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir si les deux assauts étaient liés.
“Trois civils, dont l’adjoint à un maire, ont été tués vendredi” lors d’une attaque “jihadiste” dans le village de Dounapen, situé dans la région de Mopti au Mali près de la frontière burkinabè, a affirmé à l’AFP une source de sécurité, affirmant qu'”il y a aussi des blessés”.
L’information a été confirmée par un responsable de la mairie de Koro qui gère Dounapen.
“Les jihadistes ont attaqué la localité ce vendredi, jour de la foire. Ils sont venus à motos, avec des drapeaux noirs”, a précisé cet élu local sous couvert d’anonymat, ajoutant que les assaillants étaient “nombreux”.
“Ils ont tué l’adjoint au maire et deux autres civils. Il y a aussi des blessés qui sont en route pour Koro”, a-t-il poursuivi. “L’adjoint au maire a été égorgé par les jihadistes”, a-t-il précisé.
Selon la source municipale, le village attaqué est situé à environ 45 km de la frontière burkinabè.
Jusqu’à vendredi soir, on ignorait si cet assaut avait un lien avec une attaque survenue quelques heures plus tôt au Burkina Faso voisin, à quelque 500 km au sud-ouest : trois gendarmes et un assaillant ont été tués lors de ce raid lancé par “une cinquantaine d’hommes armés” contre la gendarmerie de Samorogouan, selon le ministère burkinabè de la Défense.