Le général Gilbert Diendéré, leader du putsch avorté du 17 septembre au Burkina Faso, et l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé ont été inculpés mardi soir d'”attentat à la sûreté de l’Etat”.
Un peu plus tôt dans la journée, une cérémonie symbolique de “désarmement” du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avait marqué la fin de l’unité putschiste, ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré.
Onze chefs d’inculpation dont celui d'”attentat à la sûreté de l’Etat”, “collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure”, “meurtre”, “coups et blessures volontaires”, “destruction volontaire de biens” ont été retenus contre les deux hommes, a-t-on appris de sources proches des dossiers.
Tous deux ont été placés sous mandat de dépôt, ont ajouté ces sources qui ont souhaité conserver l’anonymat.
Dix personnes ont été tuées pendant le coup d’Etat, selon le bilan officiel donné par le gouvernement.
– Cérémonie sur l’emblématique place de la nation –
Le général Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré, s’était rendu de lui-même à la justice le 1er octobre, après s’être réfugié pendant deux jours chez le Nonce apostolique à Ouagadougou. Chef des putschistes, il avait à plusieurs reprises promis de se mettre à la disposition de la justice.
M. Bassolé, figure de proue du régime Compaoré dont il a dirigé la diplomatie, qui a été arrêté le 29 septembre, nie en revanche toute implication dans le putsch, comme l’avait signalé mercredi dernier son avocat parisien Me Alexandre Varaut.