Michel Kafando a été officiellement rétabli mercredi à la tête du Burkina, une semaine après avoir été renversé par un putsch du Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Il a aussitôt réintégré Yacouba Isaac Zida dans ses fonctions de Premier ministre, tandis que le général Diendéré a affirmé regretter le coup d’État.
Pris en otage voilà une semaine, Michel Kafando est de retour aux affaires. Mercredi 23 septembre, il a été rétabli dans ses fonctions de président de la transition, lors d’une cérémonie en
présence des présidents du Bénin, Thomas Boni Yayi, du Ghana, John Dramani Mahama, du Niger, Mahamadou Issoufou, et du vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, mais en l’absence du chef de l’État sénégalais, Macky Sall.
« S’il y a une transition que beaucoup citaient en exemple, c’est bien la nôtre. Advienne que pourra, et en dépit de l’acharnement des forces du mal, nous relèverons le défi ! », a déclaré le président de la transition, avant qu’une minute de silence pour les victimes du putsch ne soit respectée.
La grande majorité de la classe politique était présente aux côtés de l’ensemble du gouvernement de transition, accompagné par le Premier ministre Isaac Zida, lui aussi rétabli dans leurs fonctions. Celui-ci a d’ailleurs évoqué dans la journée un report de « plusieurs semaines » des élections initialement prévues le 11 octobre. Il a également jugé « inimaginable » de « conserver en l’état » le Régiment de sécurité présidentiel (RSP).